mercredi 7 septembre 2011

lundi 25 juillet 2011

Un code de déontologie pour les enseignants... ça se discute

Je voudrais revenir sur un échange en séminaire autour du projet d'un collègue. Il a accepté de jouer le jeu d'un débat dans lequel nous ne l'avons pas ménagé. Heureusement, lui et nous savons que c'est le prix à payer pour avancer dans la réflexion. 
Pourtant, un petit caillou restait au fond de ma chaussure qui m'a occupé l'esprit tout le temps de mon retour. J'ai cherché à identifier ce qui me gênait dans l'idée d'un code de déontologie pour les enseignants. 

vendredi 8 juillet 2011

De quoi l'enseignant spécialisé est-il le nom ?

Il y a quelques jours, une collègue me demandait ce qui selon moi caractérisait les savoir-faire spécifiques de l’enseignant « spécialisé ». Peut-on considérer que ce dernier a acquis, qu’il a été formé, qu’il s’est formé en vue d’être capable de réaliser des gestes spécifiques ?
Ce questionnement concernant l’enseignant « spécialisé » renvoie immédiatement à la comparaison avec son alter ego, l’enseignant qu’on dit « ordinaire », c’est à dire, celui qui enseigne dans des dispositifs scolaires « ordinaires » accueillant des élèves « ordinaires ». Le sens commun voudrait voir dans le « spécialisé » un professionnel qui dispose d’un plus. Il en sait plus, plus finement, pour une catégorie spécifique de problèmes. On en voit bien l’usage en médecine où la spécialité circonscrit son intervention à une fonction ou un groupe de fonctions, un organe ou un groupe d’organes. Pour avoir des compétences spécifiques à ces organes et ces fonctions, la médecine occidentale en a fait des spécialités car pour augmenter la quantité des savoirs et des savoir-faire détenus par un opérateur, il faut que celui-ci renonce à l’universalité. Mais la transposition de ce raisonnement à la pratique pédagogique va-t-elle de soi ? Certainement non, dans la mesure où le public d’élèves de l’enseignant « spécialisé » n’est pas une sous rubrique du public « ordinaire » comme un organe, une fonction l’est au regard d’un organisme.

samedi 4 juin 2011

Parution : "Leur regard perce nos ombres" Julia Kristeva et jean Vanier

Kristeva, Julia. Vanier, Jean. Leur regard perce nos ombres. Paris. Ed. Fayard. 2011. p 14 

Je voudrais partager avec vous quelques reflets du cadeau que Pierre m’a fait il y a quelques jours en m’offrant ce livre co-signé par Julia Kristeva et Jean Vanier. Il l’avait acheté à mon intention à la “librairie” du colloque “Fragilités interdites” organisé par l’Arche en France les 19 et 20 février derniers à Lyon.
“Pendant plus d’un an, Julia Kristeva, psychanalyste, romancière, qui fait de son vécu de mère un combat politique pour la vie digne dans la cité des hommes et des femmes en situation de handicap, et Jean Vanier, fondateur il y a quarante-six ans de l’Arche, qui héberge des handicapés, ont échangé sous forme de lettres sur leur expérience respective” prévient la quatrième de couverture de l’ouvrage.

jeudi 5 mai 2011

Une culture partagée pour une éducation inclusive...

Il faut aller au fond des choses, jusqu'aux questions touchant aux valeurs et aux finalités de l'éducation lorsqu'on veut ensuite réexaminer et faire évoluer les pratiques scolaires et éducatives vers des pratiques inclusives. C'est à mes yeux bien plus qu'une exigence formelle. Il s'agit de l'idée que l'on se fait de ce qu'est l'être humain et du respect accordé inconditionnellement à sa dignité.
L'ambition d'une éducation inclusive ne peut s'en tenir à vouloir faire émerger des pratiques communes mises en oeuvre par différentes catégories de professionnels (essentiellement éduc spé et enseignants pour ce qui nous occupe) au sein d'une culture partagée réfugiée dans l'abri douillet des structures spécialisées ou des dispositifs ad hoc en milieu ordinaire. Si les finalités éducatives et les enjeux qui sous-tendent et structurent cette action d'éducation et d'instruction ne sont pas les mêmes pour tous les enfants auxquels on les destine, on restera dans le faux-semblant. On fera "comme si" l'école était l'école de tous alors qu'une insidieuse duperie s'installe. En dépit d'une action devenue apparemment inclusive dans ses modalités, il subsistera implicitement l'idée que certains élèves, performants, sont destinés à la noble conquête de la meilleure position sociale possible au risque d'un navrant pugilat de chacun contre tous auquel on s'est malheureusement habitué, alors que d'autres "sunt pondus inutilae terra", poids inutiles sur la terre, et ne sont éduqués que pour qu'on s'acquitte à bon compte envers eux d'un bien petit devoir moral.

mardi 3 mai 2011

TROISIÈMES JOURNÉES D’ÉTUDE INTERNATIONALES "ÉCOLE ET HANDICAP" 22 et 23 mars à Nantes

TROISIÈMES JOURNÉES D’ÉTUDE INTERNATIONALES   « ÉCOLE ET HANDICAP »

PLURALITÉS DES ACTEURS ET PRATIQUES INCLUSIVES À L'ÉCOLE

Organisées par l’Université de Nantes, l’IUFM des Pays de La Loire, l’ENS - INRP et l’Université de Provence à Nantes

22 et 23 mars 2011, à l’IUFM des Pays de la Loire

http://www.inrp.fr/manifestations/agenda/iiiemes-journees-ecole-et-handicap
Le "diaporama souvenir" de mon intervention !

jeudi 20 janvier 2011

Le métier d’enseignant spécialisé (Nouvelle revue de l'adaptation et de la scolarisation n°51 nov.2010) INSHEA)

J'ai écrit :
À quelles conditions les réponses aux besoins éducatifs
particuliers des élèves en situation de handicap sont-elles
« miscibles » avec les pratiques de l’école ordinaire ?


      Jean Horvais
Résumé : Pour assurer valablement la scolarisation des élèves en situation de handicap au sein de
l’École, cette dernière doit renouveler profondément sa culture bien au-delà des simples aménagements techniques actuels. De simples dispositifs spécialisés, même placés au sein des établissements scolaires, risquent bien de cantonner ces élèves dans une exclusion de l’intérieur. Ce ne sont pas seulement ces «nouveaux élèves » dont il faut réussir l’accueil, c’est toute la culture de l’éducation et de l’enseignement spécialisé qui doit venir féconder les pratiques de l’École, au plus grand bénéfice de tous les élèves. Examinant cette ambition à la lumière de ce que nos élèves d’IMPro nous ont appris au
travers de notre pratique professionnelle, nous laisserons ensuite Comenius donner toute son envergure à notre propos.