lundi 25 juillet 2011

Un code de déontologie pour les enseignants... ça se discute

Je voudrais revenir sur un échange en séminaire autour du projet d'un collègue. Il a accepté de jouer le jeu d'un débat dans lequel nous ne l'avons pas ménagé. Heureusement, lui et nous savons que c'est le prix à payer pour avancer dans la réflexion. 
Pourtant, un petit caillou restait au fond de ma chaussure qui m'a occupé l'esprit tout le temps de mon retour. J'ai cherché à identifier ce qui me gênait dans l'idée d'un code de déontologie pour les enseignants. 

vendredi 8 juillet 2011

De quoi l'enseignant spécialisé est-il le nom ?

Il y a quelques jours, une collègue me demandait ce qui selon moi caractérisait les savoir-faire spécifiques de l’enseignant « spécialisé ». Peut-on considérer que ce dernier a acquis, qu’il a été formé, qu’il s’est formé en vue d’être capable de réaliser des gestes spécifiques ?
Ce questionnement concernant l’enseignant « spécialisé » renvoie immédiatement à la comparaison avec son alter ego, l’enseignant qu’on dit « ordinaire », c’est à dire, celui qui enseigne dans des dispositifs scolaires « ordinaires » accueillant des élèves « ordinaires ». Le sens commun voudrait voir dans le « spécialisé » un professionnel qui dispose d’un plus. Il en sait plus, plus finement, pour une catégorie spécifique de problèmes. On en voit bien l’usage en médecine où la spécialité circonscrit son intervention à une fonction ou un groupe de fonctions, un organe ou un groupe d’organes. Pour avoir des compétences spécifiques à ces organes et ces fonctions, la médecine occidentale en a fait des spécialités car pour augmenter la quantité des savoirs et des savoir-faire détenus par un opérateur, il faut que celui-ci renonce à l’universalité. Mais la transposition de ce raisonnement à la pratique pédagogique va-t-elle de soi ? Certainement non, dans la mesure où le public d’élèves de l’enseignant « spécialisé » n’est pas une sous rubrique du public « ordinaire » comme un organe, une fonction l’est au regard d’un organisme.