lundi 13 avril 2020

Ce que le confinement a changé dans mon programme de travail

Photo https://www.actualites.uqam.ca/2020/un-arc-en-ciel-sur-le-PK
Voici les activités professionnelles qui étaient inscrites à mon agenda et qui se trouvent annulées ou changées par la période de confinement.
  • Le 18 mars, dans le cadre de D'un Oeil Différent, j'avais organisé deux focus-groupes de 2 heures avec les intervenants en arts visuels des organismes participants. Annulé avec la fermeture de l'éco-musée du Fier-Monde. Je crée le site "D'un Oeil Différent en confinement" pour permettre un accès en ligne aux oeuvres présentées.
  • Le 19 mars, je devais faire une conférence sur le thème de l'éducation nouvelle et l'école alternative, histoire et actualité à l'association Troisième Avenue. Annulé.
  • Pour le cours ASS 7129 "Activité synthèse" qui se déroule sur les deux trimestres hiver-été, je dois remanier profondément la deuxième partie. Il était prévu que j'accompagne les étudiantes dans la réalisation de changements dans leurs pratiques et dans la réalisation d'une action de sensibilisation-formation dans leur milieu de pratique. Nous convenons qu'elles présenteront cette action sous forme d'un site web afin de ne pas perdre le profit de leurs recherches et de leurs apprentissages. Nous nous rencontrons une séance fois par semaine via ZOOM tout au long du confinement. 
  • Début mai, deux étudiantes sont inscrites en "ouverture technique" pour le cours ASS 7129. Pour elles aussi, nous convenons des adaptations nécessaires et nous prévoyons de nous rencontrer via Zoom une fois par semaine. Je leur propose des travaux sur la base de lectures dont elles partagent leur compréhension sur des documents google docs ou google slides.
  • A partir du 25 mars, je devais aller visiter en supervision les 20 étudiants de mon groupe-stage de 2ème année du Baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale. Des mesures ont été prises par la direction de programme et le bureau de la formation pratique pour reporter l'essentiel sur les stages de l'année prochaine.
  •  Le 26 mars, rencontre conjointe du Réseau des Ecoles Publiques Alternatives du Québec. Je devais continuer à animer l'atelier sur la révision des "17 conditions". Annulée. MAIS, le CA du REPAQ a proposé des rencontres hebdomadaires pendant le confinement pour réfléchir et proposer des initiatives de soutien aux écoles pendant la période.
  • Tous les mardis de 16 h à 18 h, je devais aller à la Gang à Rambrou pour les répétitions en vue de la reprise du spectacle "Prends Garde à Toi" le 31 mai prochain à la Maison de la Culture Mercier. Tout cela est annulé. 
  •  Le 1er avril, avec l'AQEIPS, nous avons réalisé une consultation sur Zoom pour discuter de l’accessibilité des cours à distance durant cette période de crise avec ses membres étudiant.e.s en situation de handicap (ÉSH), des membres du corps professoral du postsecondaire, des conseillers.ères en services adaptés, des représentant.e.s d’organismes de défense des droits, etc. Trente-six personnes ont participé.
  • J'étais inscrit pour l'atelier suivant, annulé par ce message :
    "Nous aimerions vous informer que l'atelier intitulé « L’intégrité scientifique, comment la respecter dans notre recherche? » prévu le 2 avril 2020 est annulé. Il sera possiblement reporté en automne 2020. Nous vous recontacterons pour vous informer de la nouvelle date qui sera retenue. Nous vous remercions de votre compréhension,
    Cordialement,  Nancy Lagrange. Secrétaire de direction. Doctorat en éducation. UQAM"
  • Le 8 avril et le 13 mai, je préside notre assemblée départementale en visio par Zoom. Préparation intense en particulier pour prévoir le dispositif permettant si besoin d'organiser des scrutins à bulletins secrets. Finalement, toutes les résolutions ont été adoptées à l'unanimité sans vote. Le DEFS est un département qui s'entend plutôt bien ! 😊
  •  Plusieurs séances de travail par ZOOM avec ma collègue Lucie Beaudry et les étudiantes à la maitrise que nous codirigeons car elles ont choisi un thème de recherche reliant handicap et danse.
  • Par téléphone le 8 avril : Actualisation du projet de recherche avec la Place des Arts. ZOOM programmé avec toute l'équipe le 24 avril.
  • Le 17 avril, ZOOM pour la sélection d'un·e professeur·e substitut. 
  • Le 18 avril, Les conversations Place Des Arts:  : Création professionnelle inclusive (Printemps écossais) Samedi 18 Avril, 17h à 18h Dans l'espace culturel Georges-Émile-Lapalme Cette causerie est précédée d'un atelier et spectacle de danse et musique traditionnelles écossaise. Je devais y intervenir comme panéliste. Annulé.
  • Le 24 avril : ZOOM avec l'équipe de profs de musique de la Gang à Rambrou pour élaborer des projets interactifs et musicaux en ligne en attendant la réouverture de la structure.
  •  Le 25 avril : AGA de l'AQEIPS, en tant qu'administrateur. Annulée.

  • Le 15 mai, le REPAQ réunit sa première rencontre conjointe via Zoom. 73 participants (enseignants, parents, directions, élèves, chercheurs) ont rendez-vous pour réfléchir aux deux questions que j'ai proposées lors des 4 réunions préparatoires via Zoom : 1. Comment avez-vous réussi à maintenir votre couleur d’école alternative dans les semaines qui viennent de s’écouler ? Quelles initiatives avez-vous prises en ce sens ? 2. Comment envisagez-vous de continuer à maintenir votre couleur alternative dans les semaines qui viennent ? Quelles initiatives allez-vous prendre en ce sens ? Nous avons eu 1 heure en 10 petits groupes puis 1 heure de synthèse. Voir détails dans l'article spécifique.
  • "Nous espérons qu’au moment de la réception de cette lettre vous êtes tous en bonne santé, ainsi que vos êtres chers. Le Comité d’organisation du IV Colloque franco-latino-américain de recherche sur le handicap a pris la décision difficile de reporter notre colloque de 2020 au mois de juin 2021. Dans ce contexte, nous souhaiterions informer les participants dont la communication a été acceptée pour 2020 qu’il ne leur sera pas nécessaire de soumettre une nouvelle proposition pour l’édition 2021 du colloque. Des instructions seront communiquées au cours des prochaines semaines afin de confirmer votre intérêt à participer au colloque de juin 2021." Nous avions soumis avec l'équipe du FSH 8000 une proposition qui a été acceptée. On nous suggère d'écrire dans notre CV : Nom, Prénom. « Titre de la communication et/ou de l'atelier ». IV Colloque franco-latino-américain de recherche sur le handicap, Université Laval, Québec, Canada, 25-27 juin 2020. Proposition acceptée, mais le colloque a été reporté."
  • "Dans la foulée de la préoccupation mondiale liée à l’éclosion du COVID-19, nous vous informons que le 8eCongrès Biennal (6, 7 et 8 mai 2020) du Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC) est reporté au 5, 6 et 7 mai 2021, et que la journée pré-congrès (5 mai 2020) est reportée au 4 mai 2021". Nous avions soumis Mélanie Paré et moi une proposition qui avait été acceptée. 
  • Le 5 mai : jury pour un séminaire de projet de recherche à la maitrise via Zoom
  • Réunions Zoom pour définir le nouveau projet de recherche avec La Place des Arts. 
  • Réunions Zoom pour définir le nouveau projet artistique de la Gang à Rambrou avec l'Opéra de Montréal.
  •  Le 15 mai, je fais le bilan des dernières semaines : j'ai mal aux oreilles... à raison de 6 à 8 heures quotidiennes avec les écouteurs de mon téléphone pour suivre les innombrables réunions Zoom. J'envisage l'acquisition d'un casque audio digne de ce nom. Je me renseigne auprès de l'université sur les financements possibles. Réponse : pas de financements prévus à présent. Je casse mon cochon pour un casque Marshall Major III Bluetooth et un répéteur wifi pour avoir du réseau jusqu'à mon petit bureau dans notre chambre afin de ne pas siéger en permanence dans le sofa du salon.
  • Le 21 mai, je passe l'après-midi à la Gang à Rambrou pour aider à aménager les locaux pour y accueillir des groupes restreints pour des activités en présentiel. ça fait du bien de réaliser une activité concrète et de revoir "pour vrai" quelques amis. On continuera la semaine prochaine. Deuxième séance le 25 mai. (Photos avant - après !)
  •  

 

  •  Perplexité devant les demandes-injonctions uqamiennes et ministérielles :
Jour après jour, semaine après semaine, les perspectives changent pour la rentrée d'automne. Après avoir arrêté à la mi-mars les stages en milieu scolaire pour cause de confinement et s'être précipité pour imaginer non pas leur pure et simple annulation mais leur report partiel avec calculs savants des jours et contenus de cours à récupérer ... rien n'est plus sûr aujourd'hui (31 mai) car le 14 mai, le CA de l'UQAM a voté un trimestre d'automne à distance, quelques jours avant que le ministère de l'éducation ne déclare que les universités pourraient finalement recevoir 30 à 50% de leurs étudiants en présentiel. Oui, mais non finalement, en tout cas, pas à l'UQAM car le ministère selon une source "entendue dans les branches" n'avait compté qu'un mètre et non pas deux de distanciation ! 😂 ! 😷 !

Il y a aussi la cavalcade des demandes administratives : toutes les réponses qui vous sont demandées sous des formules du genre envoyées à 16 h : "le service XXX demande que vous lui transmettiez blablabla avant 17 h". Exemple : quels sont vos cours que vous pourrez donner à distance à la rentrée?

Cela pour répondre à la consigne du 15 mai :
"... le trimestre d’automne se déroulera selon les balises suivantes :
  • Toutes les activités qui s’apparentent à un enseignement de type magistral seront tenues en ligne et à distance.
  • Les séminaires, ateliers, travaux pratiques et toute autre activité d’enseignement ne requérant aucun aménagement particulier ni équipement spécialisé seront également tenus à distance.
  • Seules les activités exigeant un aménagement particulier ou un équipement spécialisé et qui ne peuvent se tenir autrement qu’en présentiel pourront se donner sur le campus.
  • Les contenus des cours seront accessibles en ligne de manière asynchrone dans la mesure du possible."
... devenue le 28 mai :
"... une transition ordonnée vers la prestation des cours en ligne et à distance, de coordonner ceux qui se donneront en présentiel et de préparer la rentrée étudiante, dont certaines activités se dérouleront également sur le campus. Ces modalités font partie des balises adoptées par le Conseil d’administration, qui cadrent bien avec l’intention ministérielle selon laquelle les universités et les collèges sont invités à offrir une partie de leurs cours en présentiel en septembre. À cet égard, notre université s’inscrivait déjà dans les orientations actuellement privilégiées par le ministère."

Et il est certain et pas surprenant que cela change encore - dans quel sens ? - d'ici la rentrée. 
Ce qui me gêne, c'est le sous-entendu de la situation. On fait comme si la règle générale de la pédagogie universitaire - ou plutôt son absence - c'est le cours magistral. Et que ce dernier est d'une facilité déconcertante à donner en ligne synchrone ou asynchrone, c'est à dire comme à la TV. On fait comme si ce qui nécessite le présentiel se limitait aux cours nécessitant aménagement et matériel. Je me demande si on entend par aménagement une configuration de tables et chaises permettant le travail coopératif ou si le sous-entendu, c'est qu'on ne parle en fait que de laboratoire avec du matériel spécifique. Et puis, en parallèle de tout ça, comme on sait que la formule à distance style TV ça ne marche pas, on nous propose de la formation en veux-tu en voilà à la fameuse "technopédagogie". Pour ma part, je connais passablement ces outils et leurs usages possibles autant qu'ils s'adaptent et sont utiles à ma pédagogie. Je m'en sers dans mes cours depuis pas mal de temps. J'en ai sans doute à apprendre, mais pas tant, parce que je n'ai aucune envie de devenir un autoproducteur de cours en ligne style "Youtoubeurre". Quant à l'injonction (résolution de la Commission des Etudes) à enregistrer tous nos cours donnés en ligne synchrones de façon à ce que les étudiants puissent y accéder ensuite en asynchrone en streaming s'ils n'ont pu être présents à l'heure de l'émission, c'est la négation définitive de toute pédagogie. ça veut dire que tous les efforts que tu as fait pour rendre le cours intéressant en synchrone à distance par de l'interaction, ça ne vaut rien puisqu'en asynchrone, des étudiants pourront en tirer le même profit ! Y'aurait pas comme une contradiction ? Sans compter les problèmes juridiques dont je ne suis pas spécialistes mais que le bon sens permet de pressentir : quid du droit à l'image du prof, des étudiants présents ? et qu'on ne me dise pas que la plateforme de streaming pourra utiliser toute réutilisation malveillante des vidéos. Je ne suis pas un grand spécialiste du hacking mais comme n'importe quel utilisateur quasi débutant, je sais quand même faire une capture vidéo d'écran. Bref, ça fait pas mal d'affaire qui demandent des éclaircissements avant la rentrée de l'automne. 

Tout cela va bien avec l'annonce du ministère pour fournir 200 000 ordinateurs aux élèves qui n'en disposent pas encore, au cas où il faudrait continuer ou reprendre l'école à distance. Pour quelle pédagogie ? basée sur quelles habitudes de travail ? accompagnée comment ? par qui ? mystère et boule de gomme. Il n'y a qu'à construire la cathédrale, les fidèles finiront bien par venir... ou pas ! Touchante, cette foi indéracinable en la technocratie comme solution universelle à tous les problèmes! La même foi qui a fait placer un tableau numérique dans chaque classe, sans doute.


  •  A SUIVRE...
    https://blog.grsmontreal.com/wp-content/uploads/2020/03/covid19_700x1050.jpg

    BONUS : du 16 mars au 3 avril environ, j'ai été malade. Quelque chose dont les symptômes ressemblaient fort au COVID-19. H.S., le gars ! Le 24/03, je suis allé à la clinique de dépistage qui venait de s'installer sur la place des Festivals. Le 29/03, j'ai eu la réponse : NEGATIF ! OUF! Mais, bon, il m'a fallu encore quelques jours avant de reprendre une activité normale.

jeudi 2 avril 2020

Pour une pédagogie scolaire et universitaire rénovée au-delà du confinement

J'ai participé hier à deux belles réunions via Zoom, en rapport avec le confinement actuel. Le matin, le CA élargi du Réseau des Ecoles Publiques Alternatives du Québec (REPAQ), l'après-midi, en tant qu'administrateur, avec les membres de l'Association Québécoise pour l'Equité et l'Inclusion au Post-Secondaire (AQEIPS). Je rapproche ces deux réunions pour en donner un aperçu car ce que j'y ai entendu et partagé m'a semblé très lié. Le point commun des deux réunions, c'est le plaisir retrouvé de se parler. Parler au groupe, mais aussi se livrer à de subtiles apartés par le "chat". Isolés physiquement, nous sommes néanmoins dans l'action au sens arendtien, politique, du terme. 

Au REPAQ, enseignants, directions, parents, chercheurs, alliés (et élèves à la prochaine réunion hebdomadaire de ce genre désormais programmée) se retrouvent pour partager sur leurs initiatives en temps de confinement, pour envisager des développements élargis et profitables au réseau (et au-delà si possible). La préoccupation première, c'est de maintenir les liens communautaires. On s'appuie sur la confiance dans l'inventivité aussi bien des adultes que des enfants. Les écoles alternatives pratiquent depuis bien longtemps les stratégies coopératives, la valorisation des initiatives, le soutien mutuel, la confiance dans le désir d'apprendre, la recherche du sens et de la finalité des activités d'apprentissage. Elles cherchent du moins avec honnêteté et obstination les moyens de toujours s'améliorer en ce sens. C'est inscrit dans leurs fondations. Alors, le moment de la crise venu, elles peuvent s'appuyer sur cette tradition et développer avec les dispositifs différents (essentiellement numériques mais pas uniquement) que la situation impose, des initiatives démultipliées de partage, de mise en commun, de réseautage afin d'animer la vie communautaire au sein de laquelle des apprentissages profitables se développeront, inattendus et surprenants. Les acteurs de l'école alternative en ont la conviction, ces apprentissages se produiront. Inutile de s'inquiéter a priori de savoir lesquels et de les diriger dans la raideur illusoire de la "continuité pédagogique" à la française. C'est l'ensemble de la collectivité et chaque individu en particulier selon son tempérament qui vont apprendre. Et la question se pose dès maintenant de porter l'attention sur ce qui est prometteur et qu'il faudra prolonger au-delà du confinement pour ne pas rester englué dans une situation qu'il est raisonnable d'estimer ponctuelle même si elle est susceptible de se reproduire. 

A l'AQEIPS, il s'agit de partager sur la diversité des situations auxquelles sont confrontés les étudiants handicapés dans leurs CEGEPs et leurs universités. En dépit de la subtile délicatesse dont sait se parer la prose administrative des directions universitaires pour rassurer, la réalité sur le terrain est moins facile qu'on voudrait le faire croire. Et les étudiants qui se trouvent pour de multiples raisons, parmi lesquelles le handicap, en situation fragile - parfois cumulée avec d'autres précarités -  sont les derniers auxquels semblent penser les thuriféraires de la technopédagogie. La conviction qu'il suffit de passer sur le canal "en ligne" les cours magistraux et les évaluations sommatives habituellement réalisées en salle de cours fait fi des difficultés rencontrées par celles et ceux auxquel·le·s sont destinés ces contenus d'enseignement. Parmi les difficultés rencontrées, outre celles de dimension sociale (isolement, perte de revenu...) il y a tout d'abord l'inquiétude de celles et ceux qui se sentent informé·e·s en derniers, tenu·e·s pour de simples exceptions dont la situation ne devrait pas entraver le train du progrès. Plus concrètement, il y a aussi les nouvelles applications de travail qui apparaissent et dont l'usage n'a pas été préparé et n'est parfois que médiocrement accessible. Sans compter les applications auxquelles les étudiant·e·s avaient accès par du matériel mis à leur disposition sur le campus mais pas installé sur leur matériel personnel. En matière d'évaluation, il y a aussi de l'inquiétude pour les ententes d'évaluation modifiées sans préciser ce qui adviendra des accommodements initialement prévus en compensation du handicap. 
A travers toutes ces inquiétudes, on sent que c'est tout une pédagogie essentiellement descendante, magistrale quand bien même elle se parfume de modernité dans ses outils et l'activité qu'elle est sensée produire chez l'étudiant·e qui est en cause lorsque survient la crise. Les pratiques et les outils de la coopération ne sont ni connus ni reconnus. Cette pédagogie qui mise sur la solitude du coureur de fond étudiant, sur la compétition, a des pieds de plomb dans une situation où il faudrait savoir collaborer et se soucier de ne laisser personne de côté. Saurons-nous en tirer les leçons pour l'avenir  et récuser définitivement le modèle industriel de la distribution des connaissances ?
(photos : collection personnelle de l'auteur prises lors de l'exposition Art Brut Japonais où la prise de vue était autorisée)