jeudi 18 mai 2023

Les Rencontres Educere: «Art et représentations du handicap» le 18 mai 2023

Invitation à la Rencontre Educere du 18 mai 2023

Le doyen de la Faculté des sciences de l’éducation, monsieur Jean Bélanger, ainsi que le vice-doyen à la recherche, monsieur Martin Riopel, et le vice-doyen aux études, monsieur Henri Boudreault, sont heureux de vous inviter au cycle de conférences Les Rencontres Educere, saison 2022-2023.

Le 18 mai, le professeur du Département d’éducation et formation spécialisées Jean Horvais, le professeur de l’École des médias Mouloud Boukala, la coordonnatrice de l’organisme D’un Œil différent Anik Larose, l'artiste Camille Vincent (La Gang à Rambrou) et l’artiste Marven Clerveau parlent des représentations du handicap dans le domaine des arts.

Camille Vincent est une artiste multidisciplinaire. Elle aime les arts visuels et les arts de la scène et de l’écran. Elle fait partie de la troupe de théâtre de la Gang à Rambrou. Elle a joué dans plusieurs spectacles. En particulier dans les dernières productions en partenariat avec l’Opéra de Montréal. Elle a aussi été retenue pour des rôles dans des séries télévisées de Radio-Canada. Rôle dont elle nous parlera aujourd’hui.

Marven Clerveau est ainsi présenté sur le site du Conseil des arts et des lettres du Québec : « Marven Clerveau brille par son parcours empreint de détermination et illumine tout sur son passage. L’artiste multidisciplinaire montréalais d’origine haïtienne, qui compose avec une dysphasie et une scoliose depuis sa naissance, a choisi le dessin, la bande dessinée et la peinture pour extérioriser ses difficultés, exprimer sa différence et surtout, la valoriser.

En nous appuyant sur la projection ci-dessous, nous répondons aux questions suivantes 

Thème général : « L’art comme activité fondamentale d’expression de soi, d’autoreprésentation et comme point de rencontre et de reconnaissance ».

 

1.     Qu’est-ce qui dans votre activité, votre travail, vos engagements vous relie à la thématique de cette rencontre ? 

2.     Quels objectifs poursuivez-vous concernant la représentation et/ou l’autoreprésentation et le handicap ? 

3.     Que constatez-vous comme changements dans les représentations et autoreprésentations ? Voyez-vous des obstacles persistants à la juste reconnaissance de la créativité des artistes pour s’autoreprésenter ? voyez-vous néanmoins des évolutions encourageantes ?

4.     Comment voyez-vous le rôle des institutions éducatives pour favoriser l’évolution des représentations et autoreprésentations au sujet du handicap à travers les arts ? (A quoi l’école et d’autres institutions éducatives doivent-elles consacrer leurs efforts – et de quelle manière – pour favoriser une représentation juste du handicap et développer les capabilités des artistes en situation de handicap ?)On parle beaucoup à l’heure actuelle de la formation des enseignantes et des enseignants. Comment la développer pour favoriser une représentation juste du handicap et développer les capabilités des artistes en situation de handicap ?

jeudi 11 mai 2023

ACFAS 2023 : La médiation artistique musicale et rythmique comme vecteur d’émancipation créatrice en milieu hospitalier et en milieu communautaire : une intervention, une formation

Avec mes étudiants Nathanaël et Mohamed, nous avons présenté une communication dans le colloque 427 - "Savoirs expérientiels et perspectives critiques du handicap, de l’autisme, de la surdité et de la folie"

En voici la substantifique moelle : 

Présentation du colloque sur le site de l'ACFAS : 

"Depuis les dernières décennies, des travaux mettent de l’avant une perspective critique des études du handicap. Ce champ interdisciplinaire donne également lieu à des critiques « de l’intérieur ». Des autrices et des auteurs, travaillant dans de nouveaux courants connexes, sont par ailleurs soucieux de développer leurs travaux « en dehors » des Critical Disability Studies. Des approches culturelles ou celle de l’affirmation identitaire comme acte politique émergent (ex. : études critiques de l’autisme, études [critiques] de la surdité, études de la folie). Avec l’essor de la société civile, les études critiques du handicap, de l’autisme, de la surdité et de la folie offrent des angles d’approche inédits non seulement pour appréhender la citoyenneté, la reconnaissance et les inégalités sociales, mais aussi pour questionner l’ancrage capacitiste des normes et des attentes sociales.

Parallèlement, au cours des dernières années, les savoirs expérientiels se sont imposés comme une nouvelle donne contemporaine, qu’il s’agisse d’intégration au développement de programmes de formation en intervention ou d’offre de services dans le réseau de la santé et des services sociaux. La reconnaissance de l’importance d’inclure les personnes dans les initiatives qui les concernent est croissante, et diverses structures se mettent en place pour le permettre (ex. : approche « patient-partenaire » qui tend s’étendre aux interventions dans les champs de la réadaptation; enseignement en partenariat avec des « patient·e·s » dans des programmes de formation en santé et services sociaux; « clientèle » des programmes de services; essor de l’intérêt pour les recherches participatives).

Mais qu’en est-il vraiment ? Ces nouvelles pratiques contribuent-elles réellement à l’amélioration des conditions de vie des personnes comme le préconise la recherche participative à caractère émancipatoire ? Comment freiner l’instrumentalisation des personnes par ces milieux et l’appropriation de leurs savoirs expérientiels et militants ?"

mercredi 10 mai 2023

ACFAS 2023 : 407 - Par quels processus se développe le pouvoir d’agir : analyses comparées internationales de dispositifs de recherche et d’accompagnement social

 

A la demande des organisateurs du colloque, j'ai animé des séances passionnantes.

Présentation sur le site de l'ACFAS : 

Le concept de pouvoir d’agir ou empowerment vise principalement des groupes sociaux vulnérables du fait de leur minorisation, de leurs conditions d’existence ou de crises plus globales frappant leur société d’appartenance. Ce concept fait l’objet d’importantes critiques, la principale étant qu’il a été détourné de son objet initial de transformation radicale des structures de pouvoir inégalitaires « à partir du bas » (bottom up) pour en venir graduellement à associer le pouvoir d’agir aux choix individuels et économiques au détriment du pouvoir collectif (Calvès, 2009; Cornwall, 2016). Ceci a conduit un nombre croissant de structures (ONG, associations, structures gouvernementales ou privées, etc.), relayées par des chercheurs de différentes disciplines, à repenser leurs modalités d’action, et, ce faisant, à revisiter certains concepts souvent associés à celui de pouvoir d’agir, dont la signification a fini par devenir ambiguë : participation, vulnérabilité, solidarité, communauté, pour ne citer que ceux-là. L’intention sous-jacente à ces recherches engagées est de permettre la mise en place de dispositifs innovants ancrés dans une démarche collaborative et visant la justice sociale et épistémique. Pour autant, l’enjeu de la durabilité de ces derniers, faute d’une synergie efficace entre eux, reste entier et pose donc la question de leur crédibilité tant auprès des bénéficiaires que des pouvoirs publics censés s’en inspirer pour définir leurs politiques.

Le colloque abordera notamment les questions suivantes en mobilisant des études de cas variées dans leurs contextes et champs disciplinaires : Quels sont les rapports de domination sous-jacents à la mise en œuvre des approches participatives et collaboratives ? Quels sont les enjeux éthiques soulevés par les initiatives s’appuyant sur ces approches ? En quoi l’analyse des trajectoires individuelles permet-elle de mieux comprendre les cheminements vers l’acquisition d’un pouvoir d’agir, les processus d’autonomisation ?

Remerciements

Nous tenons à remercier le réseau international "Recherche avec" pour son implication dans la conception de ce colloque et la diffusion de l'appel sur sa plateforme. Nous soulignons la participation active dans l'élaboration des activités du colloque de l'association la Forge (Bordeaux, France) qui a agi comme source d'inspiration significative dans la réflexion sur l'accompagnement social.