mardi 23 janvier 2024

ça peut servir : liste de vérification avant dépôt d’un mémoire

 

FORME

·      L’orthographe a été vérifiée minutieusement (Antidote, relecteur…).

 

·      La « feuille de style » recommandée a été utilisée (https://guidemt.uqam.ca/gabarit-et-mise-en-page/ ).

 

·      Le sommaire forme un texte cohérent annonçant clairement au lecteur le plan du mémoire et son contenu.

 

·      Le sommaire est structuré selon l’une des propositions du guide https://www.maitrise-education.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/110/Guide_maitrise_EFS-EFA_intervention_aout-2019.pdf 

 

·      La bibliographie, générée en fin de processus d’écriture est aux normes recommandées par l’UQAM. (Attention, les logiciels de bibliographie ne donnent pas toujours une présentation exactement conforme. Il faut vérifier et parfois faire quelques corrections « à la main ».) La bibliographie comporte au moins tous les auteurs et textes cités dans le mémoire, plus des lectures complémentaires réalisées.

 

·      Les normes de citations sont respectées et ne prêtent pas le flanc à un soupçon de plagiat. https://infosphere.uqam.ca/rediger-un-travail/eviter-plagiat/

 

·      Si le « nous » de modestie a été choisi, il n’alourdit pas le texte.

 

·      Si le « je » a été choisi, il est en cohérence avec l’expression de la positionnalité.

 

·      Les principes d’une écriture épicène ont été utilisés avec discernement et cohérence. https://services-medias.uqam.ca/media/uploads/sites/23/2021/11/22154820/guide-communication-inclusive_uq-2021.pdf

 

FOND

 

·      Si c’est un rapport final : tous les commentaires donnés par le jury lors de la présentation précédente ont été pris en considération.

 

·      Tous les commentaires proposés par la direction de recherche ont été pris en considération. (Relire les notes prises lors des rendez-vous et les commentaires en marge des différentes versions du travail.)

 

·      Les affirmations font l’objet d’une référence bibliographique pertinente (récente s’il s’agit d’une donnée concernant une situation actuelle ; d’origine ou située dans son évolution historique s’il s’agit d’un concept, d’une notion.)

 

·      Le vocabulaire technique choisi en fonction de l’épistémologie est cohérent. (Exemple : les types de catégorisations telles que celles issues de la terminologie bio-médicale ne sont pas mélangées avec celles issues du militantisme émancipateur ou de la sociologie critique. S’il le faut, préciser les raisons des choix opérés.)

 

·      Le contenu d’un paragraphe et ce qu’annonce son titre ou son sous-titre sont cohérents.

 

·      Il y a en début et fin de paragraphe, chapitre, partie, un élément de liaison entre ce qui précède et ce qui suit. Exemple : une phrase qui conclut et annonce la nécessité logique de ce qui suit + Une phrase introductive de la partie suivante.

 

·      Un plan général est donné en début de document. Il est ensuite détaillé pour ce qui concerne chaque partie. (Cela est énoncé en termes de contenu heuristiques : On comprend à la lecture ce dont il sera question)

 

·      La problématique part d’une situation générale et aboutit à la définition d’un problème à résoudre, sous forme d’objectif(s) de recherche (ce que la recherche devra être en mesure d’établir) et de question(s) de recherche(s) qui trouveront leur réponse dans la discussion suivant l’analyse des données et les résultats produits par celle-ci.)

 

·      La partie conceptuelle établit les définitions retenues pour les termes techniques essentiels figurant en général dans le titre de la recherche et/ou dans l’objectif de recherche et la (ou les) questions. Ce sont les termes qui seront employés comme « outils » d’analyse des données.

 

·      La méthodologie est réaliste. Elle permettra d’obtenir des données dont l’analyse permettra de répondre à la question de recherche.

 

·      L’analyse des données et les résultats s’en tiennent à ce qui a été collecté.

 

·      La discussion met en dialogue les résultats obtenus avec les éléments exposés dans la partie conceptuelle. Elle permet une relecture critique de ces derniers en montrant dans quelle mesure la présente recherche les confirme, les infirme, les module, les nuance, les prolonge, etc. (Dans le cas d’un essai présentant un projet de recherche, la rubrique « résultats attendus » propose des hypothèses minutieusement justifiées de réponses aux questions de recherche et les met en discussion critique avec la documentation.)

 

·      La conclusion répond avec netteté à la question de recherche et indique des limites et des ouvertures possibles pour une poursuite de la recherche.

vendredi 22 décembre 2023

INTERVENTION-FORMATION APPROSH : LE VECU DES STAGIAIRES A TRAVERS LEURS PAROLES ET ECRITS ; RAPPORT

J’ai été impliqué auprès des équipes d'un centre d'activité de jour et de l'unité d'un Centre de Service (un service de réadaptation intensif), de septembre 2022 à novembre 2023, dans le cadre d’un projet d’implantation du dispositif d’intervention et de formation APPROSH. Ce projet a pour destinataires, d’une part, les personnes accueillies dans ces services pour les mobiliser dans une activité musicale et rythmique propre à susciter chez elles des apprentissages, des manifestations créatives et un développement de la socialisation, d’autre part, quelques membres du personnel (dénommées stagiaires dans ce cadre) pour les initier à la conduite de ce type d’intervention propre à développer leur aptitude à envisager leurs patients sous l’angle de leurs capacités et désirs.
J’ai participé à la plupart des séances hebdomadaires comme musicien et observateur des processus pédagogiques. Mon rôle précis duquel découle ce rapport consiste à accompagner l’activité réflexive des stagiaires à travers une proposition d’écriture et de rétroaction régulière afin de documenter leur progression et celle des personnes participantes. Ce rapport est basé sur une analyse des écrits que les stagiaires ont généreusement accepté de réaliser et de partager avec moi tout au long du déroulement du projet dans le but d’en documenter différents aspects, écrits auquel s’ajoute des focus-groupes entièrement transcrits donnant l’occasion de partager des observations en équipe.
Le premier objectif de ces écrits consistait à documenter la manière dont les stagiaires vivaient cette période de formation à une pratique musicale éducative et artistique très nouvelle dans leurs services. Le deuxième objectif était de leur donner une méthode pour s’exercer à observer et à documenter ce que les personnes participantes vivaient elles aussi à travers ce projet. Le premier objectif a été réalisé au moyen d’un journal de bord personnel à chaque stagiaire. Le deuxième, consistait en l’écriture de notes d’observation référées à chaque personne participante afin d’avoir un suivi de leur évolution dans le projet. Ce rapport a été envoyé aux stagiaires avant toute autre diffusion afin de s’assurer que son contenu leur paraissait conforme à ce qu’elles souhaitaient faire connaitre de leur expérience. 

LIRE LE RAPPORT : CLIC !


jeudi 21 décembre 2023

Art et bien-être : ce que les personnes font à l'art

On a coutume depuis quelques années de chercher à évaluer les bénéfices que tirent les personnes destinataires de leur participation à des activités de médiation artistique. On cherche à établir dans quelle mesure par des actions de médiation artistique un public institutionnellement catégorisé en fonction d'un diagnostic reçu ou d'une condition de vie momentanée ou durable peut voir son bien-être significativement augmenté. Le phénomène est difficile à établir indubitablement car il oblige à des extrapolations parfois hasardeuses qui débordent le cadre de l'action de médiation elle-même (Horvais 2022). Pour autant, il semble aller de soi qu'une activité artistique pratiquée ou reçue, est pour tout un chacun une occasion de satisfaction. Sinon, la personne s'y déroberait. Cependant, tout artiste - ou simplement toute personne - ne s'engage pas dans la pratique artistique et la création sous la motion d'un conseil ou d'une indication thérapeutique ou pour une recherche systématique de bien-être. Ce qui pousse une personne - artiste parfois - à agir artistiquement est bien plus complexe. Beaucoup savent que cette pratique parce qu'elle est exigeante envers soi-même peut occasionner bien des tourments fort éloignés de la quête exclusive et benoite de bien-être : recherche de l'inspiration, doute sur la qualité de sa production, crainte de rejet par le public, etc.

Il n'y a pas de raison de penser que cette ambivalence possible des effets de la pratique artistique n'est pas présente de la même manière pour toutes les personnes - artistes reconnues ou non - quelle que soit leur allure de vie. Il n'y a pas d'un côté un art librement et souverainement pratiqué par des personnes "normales" et de l'autre un art prescrit pour des personnes d'une catégorie mineure du fait de leur condition. Il n'y a pas d'art digne de ce nom s'il reste imprégné de la philosophie du "happiness" qu'on destinait autrefois aux personnes ayant reçu un diagnostic de déficience intellectuelle ou d'autisme.

Lorsque la proposition artistique vient à ces personnes y compris par le truchement d'une action socialement construite (cf. "arts situés" (Havelange, 2019) qui leur est destinée, la réponse participative qu'elles y donnent vaut comme manifestation de leur agentivité artistique à l'égal de tout autre artiste et à ce titre doit être considérée comme telle. Elles y mettent un engagement d'égale dignité. Elles le vivent artistiquement de toute leur personne et à ce titre doivent être considérées comme agissant artistiquement jusqu'à ce que leur maitrise de cet art et leur production les fasse reconnaitre comme artistes.

Ainsi, il faut abandonner la posture de domination qui fait se demander en permanence "qu'est-ce que l'art fait à ces personnes ?" pour les considérer avec justice et équité en ce demandant "qu'est-ce que ces personnes font à l'art ?", question qui se pose pour tous les artistes et leur production.

Cette nouvelle posture, résolument inclusive, est propre à renouveler notre réception des œuvres artistiques produites par la diversité humaine et à enrichir le patrimoine commun en octroyant à tous les mêmes opportunités de reconnaissance pour leurs talents. 

PS : il convient de rester prudent quant à l'attribution du titre d'artiste qui fait l'objet d'un grand nombre de définitions selon l'épistémologie à laquelle on se réfère.
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Havelange, Carl. (2019). Notules à propos du Trink-Hall et des arts situés Notules introductives. https://www.academia.edu/39766715/Notules_%C3%A0_propos_du_Trink_Hall_et_des_arts_situ%C3%A9s_Notules_introductives

Horvais, Jean. (2022). L’évaluation des projets artistiques inclusifs. Éthique en éducation et en formation, (12), 111‑126. https://doi.org/10.7202/1090446ar

voir aussi : https://ecolatre.blogspot.com/2023/10/meru-lancement-de-lassociation-approsh.html 

vendredi 13 octobre 2023

Méru : lancement de l'association APPROSH France

Du 7 au 12 octobre, nous avons animé des ateliers avec les enfants des écoles et du centre social pour inaugurer l'installation d'une équipe de médiateurs musicaux APPROSH à Méru (Oise). 

Nous avons donné une conférence et un "show" jeudi en fin de journée, en présence parmi le public, de membres du conseil municipal, de responsables associatifs et de responsables de clubs services (Rotary, Lyons). 

 Voici le propos que j'ai tenu en conclusion de la conférence de présentation : 

"On nous interroge souvent sur l'impact d'APPROSH. Et en tant que chercheur, je suis interpellé par les commanditaires de ce dispositif d'intervention pour l'implanter dans différents milieux. On me demande si en ma qualité de chercheur, je vais pouvoir conduire une évaluation scientifique de l'intervention à propos de ses effets sur les destinataires. Et si je pouvais le présenter dans un tableau Excel avec des petits camemberts, des courbes et des graphiques, pour les gestionnaires, ce serait encore mieux. Je suis irrémédiablement et à mon grand regret obligé par honnêteté de les décevoir.

Ce que ça change, l'impact comme on dit abusivement, n'est pas spécifiquement pour les personnes autistes ou TGC (ayant selon les spécialistes un trouble grave du comportement, qu'on serait mieux inspiré de nommer "comportement gravement troublant"), il est pour tous ceux qui ont créé du commun par la musique. Quand vous avez joué de la musique, partagé une émotion esthétique avec quelqu'un, il ne vous est jamais plus indifférent. Vous avez été changés tous les deux et au-delà du moment musical, vous vivrez une complicité, vous développerez un lien social qui vous transforme tous les deux.

Parce que nous ouvrons cette pratique musicale et communautaire à la diversité des allures de vie, parce qu'on y fait une place de choix aux personnes ayant reçu des diagnostics stigmatisants, les personnes autistes par exemple, ou celles qu'on nous a présentées comme ayant un trouble grave du comportement, on nous demande souvent ce que notre pratique musicale change chez ces personnes destinataires privilégiées de cette pratique. La réponse honnête, c'est rien ou presque. D'ailleurs qui sommes-nous et de qui détiendrions-nous l'autorité, le mandat de les faire changer. Elles-mêmes ne nous l'ont jamais demandé. Ce qui change, c'est notre relation avec elles. C'est nous-mêmes qui cherchons à faire une communauté humaine avec elles et à inviter toute personne de bonne volonté à entrer dans cette musique-là.

Alors, ça ne change rien si rien ne change dans les situations et les contextes dans lesquels on fait vivre ces personnes. Ça ne change rien qu'on puisse démontrer indubitablement si on place les personnes dans des contextes qui ne fonctionnent pas selon les mêmes valeurs, la même éthique de la relation.

Lorsque nous formons des stagiaires, nous ne leur promettons pas qu'ils ou elles auront le pouvoir de faire changer leurs patients, leurs élèves, leurs usagers, leurs clients, leurs jeunes. Nous les invitons à entrer par la musique, par la pratique musicale rythmique dans un nouveau mode de relation avec celles et ceux qui leur sont confiés afin de les envisager tout autrement non seulement dans le moment musical mais tout au long de la vie commune. La musique est, dans le moment musical, l'institution qui nous réunit et qui règle ce que chacun et chacune doit y faire pour y tenir sa place.

La recherche revient ici sous l'angle de l'observation minutieuse et attentive de ce qui se passe pour tous les participants sous 4 angles essentiels : les apprentissages, les initiatives créatives, les relations, les émotions.

Quand vous commencez à voir l'autre sous l'angle de ses capacités, de son désir créatif, il n'est plus le même et vous non plus. Vous vous mettez à parier sur l'avenir, vous vous mettez à penser à tout ce qui pourra sortir de beau et de bon de votre relation, de votre collaboration, de vos projets communs, de vos créations artistiques à venir.

La condition pour que ça marche, APPROSH, c'est de se laisser transformer par la rencontre avec l'émotion musicale, esthétique, partagée avec autrui, et de faire en sorte que cette expérience ne reste pas circonscrite à la musique, mais s'étende à tous les moments de vie partagée.

Alors, s'établit entre tous les participants, quel que soit leur statut, leur rôle, leur allure de vie ou leurs capacités, une communauté inclusive au sein de laquelle chacun et chacune est reconnu comme unique et irremplaçable. On vit ensemble des événements, des présentations publiques par exemple, qui finalisent notre aventure commune et qui font date dans l'histoire personnelle de chacun et chacune.  Alors, là, oui, ça change tout, et pour tous !

vendredi 6 octobre 2023

Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique (PIECD) Séminaire au Luxembourg (3-6 octobre 2023)

 Du 3 au 6 octobre 2023, nous avons tenu un séminaire du PIECD à Esch-sur-Alzette, Luxembourg. 

Pour tout savoir sur ces jours mémorables et passionnants de dialogues, de musique et de visites : CLIC !


mardi 19 septembre 2023

Présentation publique à l'hôpital de Rivière-Rouge

 Pour conclure - provisoirement - notre intervention, nous avons organisé avec les participants et les stagiaires une présentation publique de nos créations collectives sous le kiosque à musique du parc de l'hôpital. Une centaine de personnes, patients et personnels, sont descendu écouter malgré le vent frais. Bel événement pour les participants.



samedi 9 septembre 2023

L'ENVOL DE MADAME PAPILLON

Encore un très beau succès pour notre équipe d'artistes de la Gang à Rambrou en partenariat avec l'Opéra de Montréal et... lisez la suite :