Pour le dernier cours de ce stage, j'ai proposé aux étudiant·e·s de réaliser chacun·e une présentation dont voici les pages compilées par thèmes (réalisation pendant le cours, sur Google slides, suivie d'une présentation orale à tour de rôle):
Le blog de Jean Horvais (Professeur, département d'éducation et de formation spécialisées à l'Université du Québec À Montréal) parce que "... le plus beau métier du monde, après le métier de parent (et d'ailleurs c'est le métier le plus apparenté au métier de parent), c'est le métier de maître d'école..." Charles Péguy ------ Ne supra crepidam sutor iudicaret ! ------
jeudi 28 décembre 2017
Automne 2017 : Stage 3ème année en adaptation scolaire au secondaire
Libellés :
2017,
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pédagogie universitaire,
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Montréal; Qc. CANADA
Pavillon Paul-Gérin-Lajoie, 1205 Rue Saint-Denis, Montréal, QC H2L 4Y2, Canada
vendredi 1 décembre 2017
Réseau des Ecoles Alternatives du Québec, rencontre conjointe à l'école Coeur à Coeur : La pédagogie du projet / pédagogie inclusive ?
Avec Mélanie Paré, à la rencontre conjointe du REPAQ pour notre recherche-aventure sur les écoles alternatives et l'éducation inclusive.
Libellés :
école inclusive,
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Montréal; Qc. CANADA
Ecole Coeur à Coeur
jeudi 30 novembre 2017
Université Populaire de Parents à Tarare (Rhône- FRANCE)
Ci-dessous, c'est mon propos enregistré "à la volée"...
L'article du journal Le Progrès... cliquez sur lire la suite...
lundi 27 novembre 2017
Correspondance Gang à Rambrou - Les Grillons
De passage aux Grillons, je remets au groupe correspondance un calendrier de Montréal offert par les amis correspondants de la Gang à Rambrou.
Libellés :
enseignement spécialisé,
France,
Gang à Rambrou,
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Les Grillons
Montréal; Qc. CANADA
IME Les Grillons
vendredi 17 novembre 2017
MÉMOIRE D’UN COLLECTIF DE PROFESSEURS DIDACTICIENS DES MATHÉMATIQUES DU QUÉBEC SUR LA CRÉATION D’UN INSTITUT NATIONAL D’EXCELLENCE EN ÉDUCATION
Mémoire collectif présenté dans le cadre de la consultation concernant la création d’un institut national d’excellence en éducation
Le 16 novembre 2017
Le document Pour[2] la création d’un institut national d’excellence en éducation (MEES, 2017) est soumis pour consultation en cet automne 2017. Le document présente d’abord un corpus de données statistiques, définit les fondements et les trois objectifs poursuivis par un éventuel institut et se conclut sur une série de questions auxquelles les acteurs sont invités à répondre, questions qui gravitent essentiellement autour du statut et de la structure dudit institut. Aucune de ces questions n’interroge les fondements et la création mêmes de cet institut, ce qui nous amène à penser que l’INEÉ est acquis. L’impérieuse nécessité de créer cette institution reposerait par ailleurs sur l’« appui quasi unanime » quant à « l’objectif d’assurer le développement et l’appropriation des meilleures pratiques éducatives ». Précisons dès maintenant que les lignes qui suivent ont été rédigées par les tenants du « quasi » dans l’expression usitée « quasi unanime ».
Qu’une institution indépendante se charge de mettre en débat les résultats des recherches menées et d’assurer le partage des connaissances entre chercheurs et praticiens dans le champ de l’éducation – qu’il s’agisse du Conseil supérieur de l’éducation ou d’une autre structure – tout chercheur en éducation ne peut que s’en réjouir, et tout praticien y trouverait du « grain à moudre ». D’emblée, nous tenons néanmoins à signaler que nous sommes hautement préoccupés par le choix d’établir sans équivoque la prépondérance d’un type de recherches menant à des « résultats probants ». C’est bien la diversité des recherches conduites qui permet de comprendre la complexité inhérente aux enjeux éducatifs que l’on retrouve dans des contextes scolaires québécois pluriels. Nous souhaitons donc, dans ce mémoire, apporter des réflexions relatives aux fondements de l’institut projeté plutôt que de discuter des modalités de sa mise en œuvre.
Dans les lignes qui suivent, nous présentons ainsi plusieurs arguments qui nous amènent à remettre en cause, sur le fond, la création de l’institut :
Comme si la musique pouvait ainsi se réduire
à la somme
des notes et des silences qui composent la partition [1]
Le document Pour[2] la création d’un institut national d’excellence en éducation (MEES, 2017) est soumis pour consultation en cet automne 2017. Le document présente d’abord un corpus de données statistiques, définit les fondements et les trois objectifs poursuivis par un éventuel institut et se conclut sur une série de questions auxquelles les acteurs sont invités à répondre, questions qui gravitent essentiellement autour du statut et de la structure dudit institut. Aucune de ces questions n’interroge les fondements et la création mêmes de cet institut, ce qui nous amène à penser que l’INEÉ est acquis. L’impérieuse nécessité de créer cette institution reposerait par ailleurs sur l’« appui quasi unanime » quant à « l’objectif d’assurer le développement et l’appropriation des meilleures pratiques éducatives ». Précisons dès maintenant que les lignes qui suivent ont été rédigées par les tenants du « quasi » dans l’expression usitée « quasi unanime ».
Qu’une institution indépendante se charge de mettre en débat les résultats des recherches menées et d’assurer le partage des connaissances entre chercheurs et praticiens dans le champ de l’éducation – qu’il s’agisse du Conseil supérieur de l’éducation ou d’une autre structure – tout chercheur en éducation ne peut que s’en réjouir, et tout praticien y trouverait du « grain à moudre ». D’emblée, nous tenons néanmoins à signaler que nous sommes hautement préoccupés par le choix d’établir sans équivoque la prépondérance d’un type de recherches menant à des « résultats probants ». C’est bien la diversité des recherches conduites qui permet de comprendre la complexité inhérente aux enjeux éducatifs que l’on retrouve dans des contextes scolaires québécois pluriels. Nous souhaitons donc, dans ce mémoire, apporter des réflexions relatives aux fondements de l’institut projeté plutôt que de discuter des modalités de sa mise en œuvre.
Dans les lignes qui suivent, nous présentons ainsi plusieurs arguments qui nous amènent à remettre en cause, sur le fond, la création de l’institut :
-
L’usage de la notion de « pratique avérée » est problématique tant dans le champ
scientifique que dans le champ de l’enseignement;
-
Les interventions fondées sur cette notion privilégient la mesure de résultats à court terme
qui ne présagent en rien des dénouements éducatifs à long terme;
-
La croyance indiscutée en des « résultats probants à haut niveau de preuve » occulte
d’une part le fait qu’il s’agisse d’un mode de production de données parmi d’autres et avec
ses propres biais, d’autre part que le champ de la recherche est loin d’être un espace
neutre et qu’il est traversé d’enjeux sociopolitiques;
- La production de savoir n’est pas l’apanage des chercheurs, et les enseignants n’en sont pas que des usagers.
lundi 6 novembre 2017
Création d’un institut national d’excellence en éducation ? L'avis de Félix Turlupin
Félix Turlupin, un ami pédagogue à l'humeur parfois chagrine, me prie de publier le texte suivant où il fulmine à la proposition de création d’un institut national d’excellence en éducation par le ministère de l'éducation du Québec. Comment se dérober aux exigences de l'amitié et ne pas soumettre à la sagacité du lecteur un vigoureux plaidoyer ? Le voici donc...
Quand une société ne peut pas enseigner, ce n'est point qu'elle manque
accidentellement d'un appareil ou d'une industrie; quand une société ne peut
pas enseigner, c'est que cette société ne peut pas s'enseigner; c'est qu'elle a
honte, c'est qu'elle a peur de s'enseigner elle-même; pour toute l'humanité,
enseigner, au fond, c'est s'enseigner; une société qui n'enseigne pas est une
société qui ne s'aime pas; qui ne s'estime pas; et tel est précisément le cas
de la société moderne. Péguy. Charles. Édition La Pléiade. Gallimard. T.1. p
1390
Le problème de fond est là. Notre société ne sait plus enseigner parce
qu’elle a abandonné son école aux thuriféraires du productivisme. Peut-être
qu’au fond les promoteurs de cette nouvelle pitoyable initiative[1]
sont cohérents : pour former la classe servile dont ils ont besoin, rien
de tel que l’industrialisation de l’enseignement qu’ils appellent de leurs
vœux. D’ailleurs, encore un peu de patience, après avoir réduit les enseignants
à des techniciens jusqu’à leur faire oublier l’art[2]
de faire sur lequel se fonde leur culture professionnelle visant l’émancipation
de tous par l’ouverture des accès à la connaissance, ils ne tarderont pas à
nous démontrer définitivement qu’il vaut mieux confier l’instruction à des
robots convenablement programmés selon leurs visées. Pour ma part, je ne peux
même pas m’intéresser à leurs recherches effrénées de l’efficacité en éducation
qu’ils appellent « réussite ». Leurs visées ne sont pas les miennes.
Leurs valeurs ne sont pas les miennes. Ils ont confisqué le système scolaire de
la maternelle à l’université pour l’asservir à leur système d’exploitation. Or,
il me semble que le seul bon juge de la qualité de l’éducation qu’on lui a
prodiguée, et de la réussite qui s’y attache, c’est celui ou celle qui parvenu·e
à l’âge adulte, estime ce qui lui a été offert à ce titre depuis sa plus
tendre enfance. Il ou elle peut se poser ces questions : m’a-t-on offert
la possibilité d’accéder aux apprentissages que je souhaitais ? Cela
a-t-il été fait en respectant mon désir, mes capacités, mes qualités, mes
projets ? Cela a-t-il été fait selon des modalités avec lesquelles je me
sentais bien ?
Au chevet d’une éducation malade, on appelle une sorte de médecine, la
recherche en « bobologie » de l’éducation et ses méthodes. Et tous
les Diaphoirus de disséquer le patient tout vif, de l’examiner abattis par
abattis pour déclarer avec assurance que c’est dans celui-ci ou dans celui-là
que se trouve la pathologie à soigner afin de redonner la santé à l’ensemble. Ils
n’entendent même pas la cacophonie produite par le mélange boueux de leurs
doctes discours et ne se doutent pas un instant que la mise en œuvre
concomitante de leurs préconisations tire à hue et à dia les malheureux à qui
on prescrit l’amère potion résultante. « Le poumon vous
dis-je ! » est aujourd’hui « Le cerveau, vous
dis-je ! » Comme l'affirmait le grand mathématicien Henri Poincaré, la science parle à l'indicatif, pas à l'impératif. On devrait donc cesser d'accabler les enseignants de prescriptions et d'injonctions qui se parfument de scientificité et qui sont au final si souvent contradictoires.
Les fameuses « données probantes » et autres locutions de
même farine sont le rideau de fumée destiné à occulter tout débat démocratique
sur les valeurs et finalités de l’éducation. On n’y a testé que les artifices
visant à formater la jeune génération pour lui faire endurer le legs mangé de
vers qu’on lui abandonnera bientôt.
Il est assez remarquable que saisi par l’irrépressible besoin de
productivité – poétiquement rebaptisée « réusssite » - on cherche à
conduire aux apprentissages les plus élémentaires le plus rapidement possible
les élèves. Time is money ! Et de morigéner, de tenter de réparer, puis
d’exclure les moins aptes – ou les plus réticents et clairvoyants. Il faudra
qu’on explique ce qui presse à une époque qui se promet d’allonger bientôt
indéfiniment la vie, c’est à dire en fait la vieillesse. D’autant plus qu’on
emploie essentiellement à cette fin l’unique méthode de l’enseignement
simultané sous sa forme la plus platement magistrale alors que cette méthode
avait justement été « inventée » par Jean-Baptiste de la Salle pour
« ralentir » et mettre au même rythme les apprentissages tous les
élèves afin de les garder à l’école le temps nécessaire non seulement pour apprendre
les rudiments du lire-écrire-compter[3]
mais surtout pour les imprégner directement de l’enseignement religieux et moral
qu’incarne le maître. Ce que l’école républicaine française à la suite des
Jésuites avait par exemple bien compris en maintenant ce fonctionnement afin de
former aux valeurs civiques et républicaines la France profonde. Tant que les
maîtres sont des « hussards » en uniforme civique sous la plume
sévère de Charles Péguy ou qu’ils savent « tout le crocodile » sous
celle humoristique d’Alexandre Vialatte[4],
il semble que tout aille bien car la révérence qu’on a envers eux, qu’on soit
cancre ou premier de classe fait taire – presque – tout questionnement et
protestation. Mais dès que le maître est descendu de son piédestal pour
retomber dans sa condition prolétarienne au sens non seulement pécuniaire[5]
mais aussi à celui de l’exécutant de tâches programmées par d’autres, ce mode
de fonctionnement fait surgir des élèves dissidents comme champignons après la
pluie. Les uns s’ennuyant ferme s’agitent, les autres, démoralisés de ne pas
comprendre à la vitesse et par les voies prescrites, s’agitent aussi ou
développent des troubles qui devraient plutôt signaler leur détresse[6]
que leur anormalité. Mais on n’en a cure ! Ce sont ces trublions qui ne
sont pas conformes et qu’il convient de soigner. Et de scanner tous les cerveaux,
en tous sens pour découvrir la glande pinéale de la cancrerie afin d’en transmuer
le plomb en or. On ferait mieux de scanner ceux des grands maîtres de la
confrérie organisant cet effroyable gâchis[7].
Et tous ces enfants sont sans
cesse évalués, soumis à examens médicaux, neurologiques, des évaluations de
leurs apprentissages, c’est-à-dire de leur taux d’appropriation des réponses
attendues qu’on leur a fait ingurgiter en guise d’enseignement pour les y
préparer.
En bon français, cela s'appelle
de la maltraitance. Maltraitance des assujettis au stress des examens,
maltraitance aussi des rejetés, des exclus d'avance. Maltraitance morale encore
de toute une génération qui apprend si jeune que la vie est une
compétition impitoyable dans laquelle il faut absolument vaincre pour ne pas
être vaincu et où les autres, ceux avec qui ils devraient faire société, sont
des rivaux, des adversaires[8]. On ne
s'étonnera pas ensuite des résultats... et on en appellera avec une hypocrisie
de belle âme à la tolérance, à la bienveillance, à tout un catéchisme sirupeux
de Tartuffe qui cherchent à conjurer, la trouille au ventre, leur prochaine
déchéance. "Panmuflerie" moderne ! pour finir avec Péguy un texte
commencé avec lui.
Félix Turlupin
[1] Dans le cadre du lancement de la Politique sur la
réussite éducative, le Gouvernement du Québec s’est engagé à entreprendre des
démarches en vue de la création d’un institut national d’excellence en
éducation.
[2] « Donner un enseignement, faire une éducation,
c’est véritablement un art qui a ses règles et ses secrets (...) » Buisson,
F. (1887). Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire (vol. 1).
Hachette. Art. : Education
[3] Chartier, A.-M. (2000). Réussite, échec et
ambivalence de l’innovation pédagogique : le cas de l’enseignement de la
lecture. Recherche & Formation, 34(1), 41‑56. doi:10.3406/refor.2000.1644
Quand on pense que Rousseau
ne voulait pas que le gouverneur entreprît d’apprendre à lire à Émile avant
l’âge de 12-13 ans afin qu’il ait eu le temps de parfaire son éducation
morale à l’abri de la pollution des obligations sociales. « La lecture est
le fléau de l’enfance et presque la seule occupation qu’on sait lui donner. (…)
il faut qu’il sache lire quand la lecture lui est utile ; jusqu’alors,
elle n’est bonne qu’à l’ennuyer. » Rousseau.J.-J. (1762). Emile ou De
l’éducation: Nouvelle édition augmentée. Arvensa editions.
[4] Vialatte, A. (1957). Chronique du 19 novembre 1957.
Journal La Montagne. Clermont-Ferrand.
[5] Ce dont la féminisation de la profession est un
signe dans la mesure où l’androcratie contemporaine désigne à la femme les
places dévalorisées qui lui sont réservées.
[6] « Ce monde est celui de la Technique, et
qu’est-ce que l’enfant pour un technicien, je vous le demande, sinon un
désordre à tolérer en attendant de le réduire grâce à une technique de
l’éducation capable d’abréger le plus possible une période improductive,
inutilisable, de la vie humaine. Qu’est-ce que l’enfant pour eux, sinon un vase
à remplir ? » Bernanos, Georges. Essais et écrits de combat. Michel
Estève. Vol. 2. La Pléiade. Paris, France: Gallimard, 1995. P. 1140
[7] Plus d’un cinquième des élèves québécois sont évalués
par la machine médico-administrative comme handicapés ou en difficulté d’apprentissage
et d’adaptation (HDAA). 15% de ceux-ci sont authentifiés comme handicapés. Les
autres (85%) sont « en difficulté ». Ne serait-il pas plus juste de
dire que c’est l’école qui est en difficulté avec la diversité des allures de
vie et d’apprentissage des petits humains, plutôt que de décréter qu’un
cinquième d’entre eux n’a pas sa place à l’école commune ? Remarquons au
passage que c’est à peu près la proportion de la mortalité infantile au
tournant du XXème siècle. Ils ne meurent plus mais sont déclarés inaptes !
Et
que dire de « l’ épidémie de TDAH » : « Selon une
analyse des données provenant de la Régie de l’assurance maladie du Québec
(RAMQ), la prévalence de l’usage des médicaments spécifiques au TDAH chez les
enfants et les jeunes adultes a atteint 6,4 %, au Québec en 2014-2015 »
http://www.ledevoir.com/societe/sante/509049/tdah-6-des-jeunes-quebecois-se-voient-prescrire-un-traitement-pharmacologique
Au
filtre d’une telle contention chimique, on n’a peu de chance de voir se lever
de nouveaux Van Gogh, Maupassant, Woolf, Shumann, Tchaïkovski, Tolstoï,
Hemingway… sans parler de tous les
artistes de « l’art brut » que dénicha Jean Dubuffet.
[8] Voir par exemple « Pour en finir avec la
ségrégation scolaire » : http://plus.lapresse.ca/screens/0cad412d-d185-4eae-af0b-f879f28b5262%7C_0.html
jeudi 21 septembre 2017
21 septembre 2017 : lancement de l'album "Sans oublier les couleurs"
IL NE RESTE PLUS QU'ALLER EN ACHETER !
J'ai eu le plaisir de préfacer ce magnifique album.
"La vraie patrie des hommes, c’est leur désir."
Léon Bloy (1884)
Le révélateur du globe. ed. A.Sauton. Paris. p 78.
En famille, j’ai l’honneur de me parfumer du titre de «
Papi Jean » que me confèrent dans des pépiements d’hirondelles deux
petites demoiselles espiègles et sautillantes de trois et six ans lorsque je
leur rends de trop rares visites à mon goût dans leur logis des Monts du Forez
(France). Pour l’une de ces occasions, l’an passé, j’avais glissé dans ma
valise, parmi de nombreux autres cadeaux, deux albums à colorier joliment
titrés "Sans oublier les couleurs" publiés par Sans Oublier le
Sourire. Au moment de les offrir, un léger doute : allaient-ils être agréés par
mes petites princesses que je savais si sensibles à l’esthétique lisse et
industrielle de la Reine des neiges, égérie de l'époque? Je fus
instantanément rassuré. Elles sortirent avec l’impatience frémissante que
seuls peuvent avoir les enfants - et ceux parmi nous qui le sont un peu restés
- tous les crayons et feutres que recelait la maison et se lancèrent avec
gourmandise dans le coloriage et la création de nouveaux dessins. J’expliquais
maladroitement pendant ce temps que ces dessins avaient été créés par des
personnes qui… que… des artistes de Montréal… les parents me prêtaient une
attention polie de laquelle les enfants, tout à leur plaisir, se sentaient
exemptées. Et quand l’année suivante, je suis retourné - enfin! - chez elles,
si j’avais pensé à ces albums, je les aurais présumés enfouis sous des
sédiments de cadeaux dont la durée de vie est proportionnelle à la fréquence à
laquelle on en accable généralement les enfants. Que nenni ! Dès le premier
soir, elles vinrent me montrer les albums parmi une multitude de leurs autres
chefs-d’oeuvre. Et on en parla, et on s’en régala, et on en inventa bien
d’autres contes et histoires. Et c’est ainsi que l’imaginaire des uns féconde
l’imaginaire des autres. C’est ainsi que l’humain rencontre l’humain pour lui
transmettre une part d'héritage et dans le même geste en recevoir son dû. Il n’y a pas de désir minuscule[1] dans
une âme artiste. Il faut seulement ne pas avoir appris à renoncer à sa capacité
de créer, ne pas y avoir été contraint par les exigences impitoyables de la
société productiviste. Les artistes qui nous partagent leurs oeuvres et
interpellent notre créativité dans ce deuxième album nous disent à leur manière
: « Qu’as-tu fait de ton désir de
t’exprimer, de créer, de rêver? Quelle est ta vision du monde? Nous avons mis
dans la nôtre des éclats de celle de Picasso, de Klimt et de bien d’autres…
Nous aimerions tant partager cela avec toi … » Ne les décevez pas ! A
vos crayons et que gicle la couleur ! Que votre imaginaire réponde à leur
imaginaire ! Que les âmes dialoguent silencieusement, à distance et à travers
temps, certes, mais intimement pour réinventer le monde plus grand, plus
surprenant, plus débordant, multiple et irisé ! Alors, les artistes de cet
album auront eu à travers vous leur heure de gloire, ils auront été utiles… que
dis-je, indispensables à la beauté du monde. Ils y auront eu leur part. Et ce
n’est pas rien que d’avoir part, ... à
part entière[2]
!
Jean
Horvais - professeur au département éducation et formation spécialisées - UQAM
[1] Expression inspirée de : Gardou, C.
(2012). La société inclusive, parlons-en! : il n’y a pas
de vie minuscule. Toulouse: Érès éditions.
[2] Le 4 juin 2009, le gouvernement du Québec a adopté
la politique A part entière : pour un
véritable exercice du droit à l'égalité. Celle-ci a pour but d'accroître la
participation sociale des personnes handicapées sur un horizon de 10 ans.
Libellés :
2017,
citoyenneté et handicap,
D'un Oeil Différent,
déficience intellectuelle,
Montréal,
Sans Oublier le Sourire,
Sans Oublier les Couleurs
Montréal; Qc. CANADA
Sans Oublier le Sourire 1700 Rue Amherst, Montréal, QC H2L 3L5, Canada
vendredi 2 juin 2017
12-16 juin 2017 : L’École d’été Droits, citoyenneté et handicap : stratégies d’émancipation
Pour cette première école d'été, j'ai réalisé au fur et à mesure des séances des pages Padlet afin que l'ensemble des participants (40 à 50 personnes par séance) puissent avoir accès aux documents et réflexions partagées. Merci aux intervenant-e-s pour leur générosité dans ce partage.
VOICI LE FRUIT DE NOTRE TRAVAIL : https://padlet.com/jean_horvais/FSH_8000#
En charge des séances sur les droits culturels et sur les droits à l'éducation, j'ai plaisir à en souligner les liens :
SUR LE SITE DE L'UQAM : CLIC !
Libellés :
2017,
citoyenneté et handicap,
école d'été Droits,
Forum Social Mondial à Montréal,
Handicap,
inclusion,
Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique (PIECD),
UQAM
Montréal; Qc. CANADA
405 Rue Sainte-Catherine Est, Montréal, QC H2L 2C4, Canada
jeudi 1 juin 2017
1er juin 2017 : du primaire à l'université : le défi des pratiques inclusives
Du primaire à l’université : le défi des pratiques inclusives
Pavillon Pasteur - Salle DR200 (UQAM)
De 9h à 17h
Inscription gratuite: https://aqeipsinclusion. eventbrite.ca
Pavillon Pasteur - Salle DR200 (UQAM)
De 9h à 17h
Inscription gratuite: https://aqeipsinclusion.
Libellés :
AQEIPS,
Différence,
école inclusive,
EHDAA,
enseignement spécialisé,
formation des enseignants,
Handicap,
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Montréal,
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trouble du spectre de l'autisme,
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vendredi 26 mai 2017
Groupe "Alphabétisation" de la Gang à Rambrou
Depuis le début de cette année scolaire, j'ai prêté mon concours au groupe alphabétisation de la Gang à Rambrou tous les lundis matins. Suzanne, la directrice et François, qui anime le groupe ont fait bon accueil à ma proposition de mettre en place une correspondance avec un groupe de l'IMPRO les Grillons en France (établissement, collègues et jeunes chers à mon coeur !).
Les participants au groupe ont tout de suite apprécié le projet. Au cours de l'année, nous avons échangé des courriels qui montrent la richesse et la variété de leurs centres d'intérêts, de part et d'autre de l'Atlantique. Il y fut question de la langue et des particularités de nos vocabulaires respectifs, du climat, de sport, de musique, de danse, de théâtre, de vendanges...
Avec les participants de la Gang à Rambrou, nous avons réalisé un petit film pour nous présenter en réponse à celui de nos amis des Grillons.
Une fois les "rushes" dans la boîte, je n'ai plus eu qu'à faire le montage... et hop !
Les participants au groupe ont tout de suite apprécié le projet. Au cours de l'année, nous avons échangé des courriels qui montrent la richesse et la variété de leurs centres d'intérêts, de part et d'autre de l'Atlantique. Il y fut question de la langue et des particularités de nos vocabulaires respectifs, du climat, de sport, de musique, de danse, de théâtre, de vendanges...
Avec les participants de la Gang à Rambrou, nous avons réalisé un petit film pour nous présenter en réponse à celui de nos amis des Grillons.
Une fois les "rushes" dans la boîte, je n'ai plus eu qu'à faire le montage... et hop !
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déficience intellectuelle,
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TIC
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5615 Avenue Pierre-De Coubertin, Montréal, QC H1N 1R1, Canada
mardi 16 mai 2017
15-16 mai 2017 à l'Université de Sherbrooke : Colloque international sur une approche sociocritique du numérique en éducation
Merci Benoit Petit pour ce souvenir photo.
PERCEPTIONS ET INTENTIONS
CONCERNANT L’ÉDUCATION AUX MÉDIAS
DES ADOLESCENTS DI/TSA
Jean Horvais, Université du Québec à Montréal,
Canada
—
Les adolescents DI-TSA (ayant une déficience intellectuelle
et/ou un trouble du spectre de l’autisme) vivent eux aussi
dans un contexte d’équipement et d’accès quasi universel
aux technologies numériques. Leur dépendance aux
décisions de leur entourage adulte fait douter qu’ils y aient
accès comme leurs pairs. Pourtant, ces objets et usages
leur sont tout aussi désirables qu’aux autres jeunes du
même âge et surtout devraient contribuer à leur participation
sociale et à leur exercice de la citoyenneté. D’où la
nécessité de leur en favoriser l’accès par une éducation
aux médias. Ayant fait l’objet d’une analyse de contenu
qualitative, une quinzaine d’entretiens avec des enseignants
en adaptation scolaire montrent à cet égard une
grande diversité de perceptions et d’intentions déclarées
dont la synthèse sera présentée. On y voit en particulier
combien l’observation des élèves par ces enseignants met
ces derniers sur la piste de pratiques innovantes et adaptées
aux élèves.
mardi 9 mai 2017
mercredi 8 mars 2017
8 mars 2017 : inauguration D'un Oeil Différent
Le 16 mars : Visite de professeurs du département éducation et formation spécialisées de l'UQAM, organisée par le Comité Social du DEFS. Guidés par l'artiste Marven Clerveau.
Montréal; Qc. CANADA
2050 Rue Amherst, Montréal, QC H2L 3L8, Canada
jeudi 2 mars 2017
2 mars 2017 : D'u Oeil Différent à l'UQAM (en avant-première avec les artistes)
Quel plaisir d'accueillir les amis et de passer la journée ensemble pour de belles rencontres.
Merci à celles et ceux qui ont pris le temps d'offrir leurs touches de couleurs.
Libellés :
Arts,
D'un Oeil Différent,
déficience intellectuelle,
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UQAM
Montréal; Qc. CANADA
405 Rue Sainte-Catherine Est, Montréal, QC H2L 2C4, Canada
dimanche 12 février 2017
Stage 2ème année Bac en adaptation scolaire : Vous avez dit "gestion de classe" ?
Message pour le cours du 16 février sur le thème de la gestion de classe.
En préambule à tous les documents que vous pourrez consulter et dont vous pourrez faire votre profit sur le Moodle du cours et du métacours, je voulais vous dire quelques mots plus personnels sur ce thème de la « gestion de classe ».
Tout d’abord, il faut observer que l’expression est assez étrange puisqu’elle fait référence à l’action d’administrer, de gérer dans un contexte qui est le plus généralement celui de l’entreprise, concernant des valeurs financières et des marchandises. On peut alors se demander : de quoi l’enseignant est-il le gestionnaire ? Sa classe est-elle une « petite entreprise qui connait parfois la crise » ? Gère-t-il des élèves ? de la production d’élèves ? de la production de savoirs ?
Bien souvent les propos concernant la gestion de classe et même la littérature à ce sujet l’envisagent sous l’aspect de l’action de l’enseignant(e) propre à assurer ce qu’on appelait autrefois « la discipline » renommée de nos jours en « bon comportement des élèves ». Cela donne à la notion un certain élargissement qui aboutit à de belles définitions telles que par exemple : "Ensemble des actions qu’un enseignant conçoit, organise et réalise pour et avec ses élèves afin de les engager, de les soutenir, de les guider et de les faire progresser dans leur apprentissage et leur développement. » selon le Conseil supérieur de l’éducation.
Quoi qu’on y fasse et n’importe comment qu’on cherche à enseigner et à transmettre des techniques afin de former des enseignants à « la gestion de classe », la maitrise s’acquerra par l’expérience et se forgera comme style personnel. On a beau multiplier consignes et conseils, ça n’est guère plus efficace que de montrer sur la plage les gestes à faire à l’apprenti-nageur. Quitter les appuis plantaires pour se laisser porter par l’eau, personne ne peut le décréter pour autrui.
En préambule à tous les documents que vous pourrez consulter et dont vous pourrez faire votre profit sur le Moodle du cours et du métacours, je voulais vous dire quelques mots plus personnels sur ce thème de la « gestion de classe ».
Tout d’abord, il faut observer que l’expression est assez étrange puisqu’elle fait référence à l’action d’administrer, de gérer dans un contexte qui est le plus généralement celui de l’entreprise, concernant des valeurs financières et des marchandises. On peut alors se demander : de quoi l’enseignant est-il le gestionnaire ? Sa classe est-elle une « petite entreprise qui connait parfois la crise » ? Gère-t-il des élèves ? de la production d’élèves ? de la production de savoirs ?
Bien souvent les propos concernant la gestion de classe et même la littérature à ce sujet l’envisagent sous l’aspect de l’action de l’enseignant(e) propre à assurer ce qu’on appelait autrefois « la discipline » renommée de nos jours en « bon comportement des élèves ». Cela donne à la notion un certain élargissement qui aboutit à de belles définitions telles que par exemple : "Ensemble des actions qu’un enseignant conçoit, organise et réalise pour et avec ses élèves afin de les engager, de les soutenir, de les guider et de les faire progresser dans leur apprentissage et leur développement. » selon le Conseil supérieur de l’éducation.
Quoi qu’on y fasse et n’importe comment qu’on cherche à enseigner et à transmettre des techniques afin de former des enseignants à « la gestion de classe », la maitrise s’acquerra par l’expérience et se forgera comme style personnel. On a beau multiplier consignes et conseils, ça n’est guère plus efficace que de montrer sur la plage les gestes à faire à l’apprenti-nageur. Quitter les appuis plantaires pour se laisser porter par l’eau, personne ne peut le décréter pour autrui.
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