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Le blog de Jean Horvais (Professeur, département d'éducation et de formation spécialisées à l'Université du Québec À Montréal) parce que "... le plus beau métier du monde, après le métier de parent (et d'ailleurs c'est le métier le plus apparenté au métier de parent), c'est le métier de maître d'école..." Charles Péguy ------ Ne supra crepidam sutor iudicaret ! ------
lundi 22 juin 2020
Blog pour le nouveau projet Gang à Rambrou - Opéra de Montréal
vendredi 19 juin 2020
Prends garde à toi : les capsules vidéo de la collaboration Gang à Rambrou / Opéra de Montréal
Tu m'y verras sûrement... regarde bien !
Et surtout, tu y verras tant d'artistes - des ami·e·s - formidables !
Une présentation sur le site du Réseau Canadien pour les Musiques Nouvelles
jeudi 18 juin 2020
lundi 8 juin 2020
Petite note : Dans la période de confinement qu'on vient (presque) de passer, qu'est-ce qui nous a manqué ?
Dans la période qu'on vient de passer, qu'est-ce qui nous a manqué? Qu'est-ce qu'on ne faisait pas auparavant et qui nous a été préjudiciable dans la période qu'on vient de traverser? Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ou qui a mal fonctionné du point de vue pédagogique dans la relation avec les élèves et dans l'accès des élèves aux apprentissages? De sorte que cela permette pour la période qui va s'ouvrir qui est celle d'un retour à l'école - avec une menace permanente, parce qu'on va vivre avec ça pendant des années, de devoir se confiner à nouveau - de se demander : à quoi faut-il que l'on se soit préparé?
Petite note sur l'éducation des personnes institutionnellement dites "avec déficience intellectuelle"
Quand on voit ce que l'on peut développer avec ces personnes dites DI/TSA lorsqu'elles sont rendues à l'âge adulte, on devrait en tenir largement compte dans le domaine éducatif et arrêter de s'obstiner à faire des choses qui ne leur apportent en définitive pas grand-chose dans leur vie quotidienne. Quand je pense au temps qui est passé dans les classes à faire des ateliers de cuisine en particulier pour faire des muffins alors que quasiment jamais ils n'en referont dans leur vie, de façon autonome en tout cas, mais qu'en revanche on les prive de développer toute leur créativité d'exprimer tout ce qui les habite en termes de pensée, d’imaginaire. C'est comme s'ils étaient réduits à n’être que des objets. On leur adresse, on leur impose des choses. Il en est de même pour les enfants ou les adolescents réguliers mais ces derniers ont les moyens de se défendre et de développer toutes sortes d'apprentissages en dehors de l'école en dehors de la classe, parfois même contre la classe et contre les pratiques scolaires.
Mais les personnes dont on dit qu'elles vivent avec une déficience intellectuelle n’ont pas ces moyens de défense. Elles sont prisonnières de ce que l'on leur impose. C'est une population qui est limitée à ce qu'on lui offre, or, ce qu'on lui offre est extrêmement réduit. C'est la réduction de ce qu'on offre aux autres à travers ce qu'on estime être strictement utile. C'est absurde parce que ce sont des personnes qui ne deviennent jamais des producteurs rentables au sens de notre société mercantilo-consumériste le conçoit. En revanche ce sont des personnes qui peuvent apporter à la société beaucoup d'autres choses, de la poésie, de la créativité etc. Elles ont d'autres qualités morales qui sont négligées, comme si elles n'existaient pas. Elles sont traitées comme des personnes malades, défectueuses, mineures. On prétend souvent développer leur autonomie mais en fait, on organise leur dépendance par l’apprentissage de l’obéissance et de la docilité.
Mais les personnes dont on dit qu'elles vivent avec une déficience intellectuelle n’ont pas ces moyens de défense. Elles sont prisonnières de ce que l'on leur impose. C'est une population qui est limitée à ce qu'on lui offre, or, ce qu'on lui offre est extrêmement réduit. C'est la réduction de ce qu'on offre aux autres à travers ce qu'on estime être strictement utile. C'est absurde parce que ce sont des personnes qui ne deviennent jamais des producteurs rentables au sens de notre société mercantilo-consumériste le conçoit. En revanche ce sont des personnes qui peuvent apporter à la société beaucoup d'autres choses, de la poésie, de la créativité etc. Elles ont d'autres qualités morales qui sont négligées, comme si elles n'existaient pas. Elles sont traitées comme des personnes malades, défectueuses, mineures. On prétend souvent développer leur autonomie mais en fait, on organise leur dépendance par l’apprentissage de l’obéissance et de la docilité.
Publication de notre article dans les Cahiers de la lutte contre les discriminations
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