
Le blog de Jean Horvais (Professeur, département d'éducation et de formation spécialisées à l'Université du Québec À Montréal) parce que "... le plus beau métier du monde, après le métier de parent (et d'ailleurs c'est le métier le plus apparenté au métier de parent), c'est le métier de maître d'école..." Charles Péguy ------ Ne supra crepidam sutor iudicaret ! ------
jeudi 21 mars 2013
Ecole et Handicap : Quels savoirs professionnels pour des pratiques inclusives ?
Et si on tentait l'école bienveillante pour tous y compris le enfants handicapés ? C'est ce thème de l'école inclusive qu'aborde le colloque Ecole et Handicap organisé par le réseau de chercheurs Ophris et l'IFé les 19 et 20 mars. Si ce colloque permet de créer une dynamique qui rassemble et de montrer la volonté de tous de créer l’école inclusive, des questions restent en suspens. « On nous dit ce qu'il faut faire, mais on ne nous dit pas comment il faut faire ? »
Voir le CR sur le Café Pédagogique
"il y a cinq défis à relever pour les enseignants : - communiquer avec ces élèves en utilisant d'autres points de repère que ceux utilisés ordinairement (des gestes, des images, des pictogrammes, le corps) - diminuer progressivement le "moment de l'angoisse" qui perturbe les comportements - prendre confiance après le bouleversement - trouver une zone de confort pour l'enseignant (une adéquation entre ses valeurs et leurs mises en action sur le plan pédagogique) - trouver son équilibre entre s'engager et s'épuiser, chercher de l'aide et en donner."
« Il ne s’agit pas de penser la scolarité des élèves au travers d’adaptation de matériels ou autres moyens mais bien plutôt de repenser les modalités entières de l’approche proposée en classe pour tous les élèves ». Delphine Odier-Guedj (Université du Québec à Montréal UQAM)
jeudi 14 mars 2013
D'un Oeil Différent

C’était vraiment un très bel événement à l’Ecomusée du Fier-Monde ! Les oeuvres exposées sont vraiment des oeuvres d’artistes, qui nous touchent. (Chance, c’est juste à côté de chez nous). J’avais envoyé un petit courriel pour assister au forum du jeudi matin. On m’a répondu qu’on aimerait que je sois animateur d’une table-ronde. Je n’ai pas voulu me dérober mais c’est surtout moi qui ai beaucoup reçu et appris ! J’ai fait connaissance avec une équipe d’organisation super sympa, compétente, jeune, dynamique, pleine de projets… on en aura sûrement ensemble d’ailleurs…
Prenez le temps de visiter les sites :
http://dodevenement.blogspot.ca/
http://exeko.org/dod/
Invité comme panéliste, voici le fil conducteur de mon intervention d’introduction à la table ronde :
"Dans l’éducation des adolescents déficients
intellectuels, on privilégie le plus souvent les apprentissages
fonctionnels. On part d’une certaine idée de l’autonomie, limitée au
projet d’avoir des individus les moins dépendants possible des services
et de l’aide d’autrui. C’est une ambition dont la justification est
essentiellement économique. La personne est considérée sous l’angle de
ses manques et de ses besoins qu’il faudrait autant que possible tenter
de combler. Comme si c’était là l’essentiel de la vie humaine et que
l’expression de soi, l’expression du désir, le partage des émotions
esthétiques étaient superflus et réservés à ceux qui sont en mesure
d’assumer au préalable toutes les exigences de bases de leur vie
économique et sociale. C’est une modalité d’exclusion tout à fait
injuste. Elle organise insidieusement un clivage qui réserve aux
privilégiés de l’efficience la noblesse d’une expression artistique
possible et la refuse aux plus vulnérables.
Plus grave encore, l’injustice faite d’abord à
ces derniers prive par là même l’ensemble de la communauté humaine
d’une des voies du dialogue et de la compréhension les plus immédiates :
le partage de l’émotion esthétique qui est l’expérience la plus riche
et la plus simple au fond pour communiquer entre humains et se
reconnaître tels.
Ainsi, la part des activités éducatives réservées à
l’expression artistique devrait être fortement soutenue, non par souci
de “faire joli” accessoirement mais parce que c’est essentiel."
J'ai tenté de reprendre mes "pattes
de mouche" et de leur donner une forme moins hésitante que
mes propos de conclusion de la matinée. Il n'y a là que l'écume des échanges
dont chacun, chacune, a comme moi sans doute fait son miel.
Pourquoi
des pratiques artistiques partagées ?
Pour se réapproprier ensemble la dimension du désir dans nos existences.
Pour se réapproprier ensemble la dimension du désir dans nos existences.
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