Avec ma mandoline et les musiciens et chanteurs de la Gang à Rambrou pour :

Le blog de Jean Horvais (Professeur, département d'éducation et de formation spécialisées à l'Université du Québec À Montréal) parce que "... le plus beau métier du monde, après le métier de parent (et d'ailleurs c'est le métier le plus apparenté au métier de parent), c'est le métier de maître d'école..." Charles Péguy ------ Ne supra crepidam sutor iudicaret ! ------
mardi 3 décembre 2024
5ème anniversaire de l'Institut National pour l’Équité, l’Égalité et l’Inclusion des personnes en situation de handicap (INÉÉI-PSH)
dimanche 1 décembre 2024
Les techniciennes en éducation spécialisées vues par Félix Turlupin
Toujours prompt à s'enflammer, Félix Turlupin m'écrit à la suite de quelques mystérieuses visites dans des classes assurément dysfonctionnelles, visites à partir desquelles mon correspondant extrapole comme à son habitude. On ne peut croire que ce qu'il écrit soit tout à fait vrai.
"L’appui fourni par les TES (techniciennes en éducation spécialisées) aux enseignantes finit trop souvent par anéantir l’initiative pédagogique de ces dernières. La TES doit prouver que sans elle, la classe ne peut pas fonctionner. Puissant moteur du maintien des élèves dans les structures spécialisées. La TES est garante de l’application d’une technique (son titre l’indique) dont les effets sont garantis dans la mesure où ils sont orientés vers l’extinction des comportements, c’est à dire l’abdication de l’affirmation de soi du sujet. L’enseignante produit une activité orientée vers un avenir imprédictible dont la réussite dépend de l’interaction avec un sujet auquel elle accorde autant de liberté que possible pour laisser émerger son désir d'apprendre. La TES est l’agente d’un système totalitaire. L’enseignante est garante d’un processus d’émancipation. On peut définir le totalitarisme comme une idéologie qui « nie toute autonomie à l'individu et à la société civile et s'emploie à les supprimer autoritairement au profit d'une vision moniste du pouvoir et du monde ; recouvrant tous les aspects de la vie humaine, cette idéologie fonde et justifie la domination absolue de l'État » http://fr.wikipedia.org/wiki/Totalitarisme#cite_ref-3
Pour se faire inclusive et se rénover, l’école doit quitter sa vulgate lénifiante sur les élèves à « besoins éducatifs particuliers » et reconnaître que c’est elle qui a un "besoin particulier de ces élèves" ! L’école inclusive ne doit pas être le lit de Procuste. L’éducation est une action qui s’effectue et sur laquelle on peut porter une réflexion critique a posteriori. Elle ne peut être entièrement déterminée a priori et se dérouler comme un programme dont tous les choix et paramètres auront été fixés sur la base d’une prétention scientifique. Penser sur l’éducation, c’est toujours arriver après la bataille et réfléchir à une meilleure façon de livrer la prochaine… si possible !"
lundi 25 novembre 2024
Des actions pour une université plus inclusive
J'ai participé depuis deux ans au "comité responsable du chantier «Agir pour l’équité et l’inclusion des personnes en situation de handicap» (qui) a formulé 15 recommandations concrètes offrant une vision globale d’une culture inclusive concernant à la fois les personnes étudiantes, le personnel enseignant ainsi que les membres du personnel. Le comité a également organisé un événement sur la diversité capacitaire à l’UQAM, en juin 2024, incluant la présence de la vice-présidente de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et différents partenaires de la communauté universitaire".
Voici le rapport que nous avons déposé : CLIC !
vendredi 1 novembre 2024
Félix Turlupin a lu : Graeber, D. (2006). Pour une anthropologie anarchiste.
Félix Turlupin a lu : Graeber, D. (2006). Pour une anthropologie anarchiste. Lux éd.) p 87-88
Il me partage les réflexions que cela lui inspire.
vendredi 4 octobre 2024
Le Grand Rendez-vous de la déficience intellectuelle
Voir programmation complète : https://www.sqdi.ca/fr/grand-evenement-de-la-di/
Atelier 6 : La formation en assistance à la médiation artistique des participants de la Gang à Rambrou
Descriptif : Au-delà de leur pratique artistique en arts visuels et en arts de la scène, nous avons observé l’engagement spontané de bon nombre de nos participants pour différentes fonctions utiles qui contribuent à la réussite de nos activités. Cela nous a conduits à développer depuis plus de 2 ans un projet concernant la formation en assistance à la médiation artistique des participants de la Gang à Rambrou. Par la mise en place d’une proposition de formation systématique visant à développer ce qui se manifestait spontanément, nous voulons orienter l’organisme vers un fonctionnement inclusif et coopératif. Nous offrons aux participants des opportunités de plus en plus nombreuses d’obtenir une rémunération lors de nos interventions à l’extérieur pour de la médiation artistique, des prestations publiques, des conférences, des colloques et des cours universitaires… Cette action de formation est soutenue par le Service aux collectivités de l’UQAM qui a mis à disposition le professeur Jean Horvais pour l’initier.
Conférencières et conférenciers : Suzanne Beaulieu de la Gang à Rambrou, Jean Horvais (UQAM), Mohamed Ghou et Mathieu, Paolo, Sophie et Sylvie, participantes de la Gang à Rambrou.
mardi 1 octobre 2024
Intelligence artificielle : au-delà du réel
Il n’y a pas à craindre que l’intelligence artificielle parvienne à réaliser des performances égales ou supérieures à l’intelligence humaine. Ça arrivera, c’est arrivé, c’est tant mieux, ou tant pis. Ce qui est à craindre c’est que l’intelligence humaine s’affaisse voire s’abaisse à la réduction de son activité mentale aux seules fonctions cognitives, abandonnant la diversité imprédictible de ses productions imaginaires, dystopiques, artistiques, poétiques, humoristiques, affectives... j’attends avec sérénité le premier robot duquel surgira une révolution esthétique, des traits d’humour jamais entendus...
Cependant, j'ai fait trois essais dont deux ont mis à l'épreuve ma modestie :
mercredi 25 septembre 2024
Festival contes et légendes en Abitibi Témiscamingue (FCLAT)
« L’écho de la différence » Spectacle de contes, présenté en tournée régionale au Festival de contes et légendes en A-T (FCLAT).
Il a été créé en partenariat avec La maison école des autistes artistes et le monde (MEAAM).
Ce spectacle est réalisé à partir des contes interprétés par Céline Lafontaine, Simon Marcotte-Tremblay, Sylvie Vézina, Marta Saenz de la Calzada, et accompagnés musicalement par les percussions et la musique des élèves de la MEAAM.
Il favorise l’intégration d’artistes de la neurodiversité et leur donne l’occasion de vivre une expérience sur scène.
Entrée : 20$ Billets et passeports en vente sur le www.fclat.com
Conservatoire de musique de Val-d’Or 88 Rue Allard, Val-d’Or
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Notre équipe :
Conteur et conteuse : Simon Macotte-Tremblay et Sylvie Vézina
Percussions :
Mohamed Ghoul (sous la dir.)
Jessy Marcoux, Jimmy Marcoux, Joffrey,
Mandoline : Jean Horvais
Clavier et effets spéciaux : Gabriel Hervieux
Guitare et direction musicale : Nathanaël Labrèche
Régie (stagiaires FAMA) : Paolo Jean et Mathieu Lemire
ci-dessous : spectacle mardi 24 septembre 2024 à Val d'Or
Ecouter le reportage sur Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/des-matins-en-or/segments/rattrapage/1861450/culturel-echo-difference
ci-dessous : spectacle jeudi 26 septembre 2024 à Amos
Ci-dessous : spectacle vendredi 27 septembre 2024 à Rouyn
Ci-dessous spectacle dimanche 29 septembre 2024 à La Sarredimanche 1 septembre 2024
vendredi 30 août 2024
Congrès de l'AIRHM renommée ARDéfIS (Association de Recherche : Déficience Intellectuelle et Sociétés )
Avec les participants du PIECD, nous avons animé 2 panels fort joyeux lors du congrès:
Panel 8 Axe 1 (local J-1450)
Prise de parole pour l’éducation aux droits et à la citoyenneté démocratique
Panel 9 Axe 1 (local J-1450)
Transformations des (auto)représentations et des relations interpersonnelles par la prise de parole et le dialogue citoyen
Michel Beraud, Marcel Blais, Andrea Cudini, Marie-Lee Houde, Jacques Lequien, Pierre- Alexis Pelosse, Jacques Phellion, Fabrice Richard, François-Noël Tissot, Camille Vincent, Angélique.
Sandrine Amare, François Anizan, Céline Brison, Simon Claerbout, Jean-Philippe Cobbaut, Martine Dutoit, Jennifer Fournier, Barbara Fontana Lana, Marie-Martine Gernay, Tarik Guenane, Jean Horvais, Michel Mercier, Melia Ouahbi, Marie-Claude St-Pé, Tara Stivalet, Mireille Tremblay, Aurélien Troisoeufs.
+ d'autres participants de la Gang à Rambrou et bien d'autre monde !
mercredi 28 août 2024
Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique (PIECD) à Chateauguay
Avec une belle équipe de participants de la Gang à Rambrou au PIECD.
Rappel des objectifs du PIECD et des séminaires internationaux
Depuis la première édition en 2009, le Programme international d’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec les personnes en situation de handicap (intellectuel, mental ou physique) a pour objectifs de :
· soutenir le processus de familiarisation et d’appropriation des droits (éducation aux droits),
· développer les compétences requises afin de participer aux débats publics (éducation civique),
· de réaliser des activités susceptibles d’accroître l’exercice des droits et des responsabilités démocratiques (éducation à la citoyenneté démocratique)
Le PIECD est avant tout un lieu de prise de parole pour les personnes en situation de handicap, soutenues par des chercheurs et des praticiens. Afin de permettre aux personnes, aux groupes et aux délégations qui participent au PIECD, d’échanger sur leurs expériences en matière d’exercice et de promotion des droits, de faire le point sur les travaux des délégations associées au PIECD et d’identifier des pistes d’émancipation collective.
samedi 24 août 2024
Fête de la famille au Marché Maisonneuve avec La Gang à Rambrou (artistes du cours d'Hélène Élise Blais)
Si tu entends quelques notes de mandoline, c'est normal. Première occasion pour moi de jouer avec ce groupe. Impro totale mais Hélène Elise m'a invité à continuer à travailler ensemble cette année 😊.
jeudi 1 août 2024
Pédagogie inclusive et formation des enseignants par Félix Turlupin
Mon étrange correspondant veut encore bousculer :
dimanche 30 juin 2024
Formation en Assistance à la Médiation Artistique (FAMA)
Voici ce qu'écrivait Nathanaël Labrèche, coordonnateur pédagogique de l'organisme à propos de la FAMA :
"Ce projet découle de l’observation réalisée à l’occasion de visites de Jean dans les ateliers et cours lors du projet précédent intitulé “formation-accompagnement en médiation” (voir https://sites.google.com/view/mediationartistique/le-projet). Cela avait été l’occasion de prendre conscience que nombre d’apprenants manifestaient spontanément un engagement excédant la seule activité artistique en prenant des initiatives diverses contribuant au bon déroulement des séances.
Cela avait conduit à formaliser la proposition d’une démarche de “formation en assistance à la médiation artistique” (FAMA) offerte à tous les apprenants de Rambrou dans une totale liberté pour ceux-ci de s’y engager et d’en choisir les objectifs personnels et les moyens pédagogiques de leur atteinte en concertation avec l’équipe des profs. Démarche accessible et inclusive, valorisant les contributions de chacun, indépendamment de leurs compétences initiales en art ou de leurs besoins spécifiques.
L’objectif général de cette formation est double :
- Augmenter la participation et la contribution des apprenants à la qualité organisationnelle et pédagogique des cours;
- Donner aux apprenants qui le souhaitent des compétences leur permettant de se voir proposer, en soutien aux profs, de participer avec rémunération à des actions de médiation artistiques hors Rambrou lorsque l’occasion se présente.
L’enjeu de cette démarche de formation est la reconnaissance de la contribution des apprenants à la qualité des cours dans une optique de collaboration entre pairs réunis par la passion artistique et le désir de la faire partager dans et hors Rambrou."
Voir le blog du stage régie de scène : CLIC !
lundi 17 juin 2024
La Braviata : une adaptation opératique de la Traviata par la Gang à Rambrou
Une magnifique aventure avec des artistes en comédie, en chant, en danse, en musique (instruments et percussions) en partenariat avec l'Opéra de Montréal. Quel régal de vivre le fruit de notre travail de l'année.
samedi 1 juin 2024
Félix Turlupin et les sciences de l'éducation
« Loin d'être déductibles de la connaissance de l'enfant, les techniques éducatives doivent être induites, inventées par tâtonnements successifs ; seule cette démarche est à la fois « expérimentale », puisqu'elle comporte la mise à l'essai de procédures variées, et «scientifique », puisqu'elle procède d'une observation rigoureuse. » p55
"C'est pourquoi l'erreur de l'Éducation Nouvelle n'est nullement de n'être pas scientifique ; c'est, tout au contraire, d'avoir prétendu l'être ; et, si elle ne l'est point, ce n'est pas faute d'une élaboration suffisante ; c'est parce qu'elle ne peut ni ne doit l’être. »p57
Avanzini Guy. Scientificité, axiologie et argumentation chez les théoriciens de l'Éducation Nouvelle. In: Revue française de pédagogie, volume 143, 2003. Philosophie et éducation. pp. 53-59; doi : 10.3406/rfp.2003.2951 http://www.persee.fr/doc/rfp_0556-7807_2003_num_143_1_2951
mardi 14 mai 2024
La musique instituante à l'ACFAS COLLOQUE 550 - Les pédagogies alternatives de l’école à l’université : quels invariants?
ACFAS COLLOQUE 550 - Les pédagogies alternatives de l’école à l’université : quels invariants?
https://www.acfas.ca/evenements/congres/programme/91/500/550/c
Une équipe de médiateurs artistiques en musique développe dans différents lieux (écoles spécialisées, organismes communautaires, services de psychiatrie) une approche singulière de la musique en groupe, par les percussions, dont les destinataires sont des adolescents et des adultes ayant reçu un diagnostic de déficience intellectuelle et/ou d’autisme et souvent catégorisés comme des personnes ayant des troubles (graves) du comportement. A la faveur de différentes phases de recherche-évaluation sur les effets de ce type d’intervention, l’observation a conduit à formuler l’hypothèse selon laquelle la musique joue un rôle déterminant d’activité instituante permettant à des personnes aux comportements habituellement troublants de trouver une place apaisée, d’interagir entre pairs et d’en obtenir de la reconnaissance au sein d’un groupe. La musique pratiquée ensemble, par l’attention et les interactions qu’elle requiert se fait au moins momentanément « conditions d’existence » et à ce titre illustre le propos d’Ardoino et Lourau (1994) qui affirment qu’« il y a une action propre des conditions d’existence et, par conséquent, des structures sociales, sur la genèse des manifestations pathologiques ». p. 20. La musique comme « condition d’existence » instituante peut-elle être considérée comme un invariant d’une pédagogie institutionnelle ? La présentation tentera de justifier cette hypothèse et l’appuiera d’illustrations issues des données de recherche et d’évaluation.
Mon propos :
"La musique est une forme d'expression artistique dont la pratique est organisatrice. C'est un art qui met de l'ordre. C'est un art qui conduit celles et ceux qui le pratiquent -individuellement et en groupe- à ordonner des éléments sonores selon une temporalité. S'il n'y a pas d'ordre, il n'y a pas de musique, il n'y a que du bruit. La musique suppose de faire des choix concernant la durée et le rythme de production de sons lesquels sont généralement choisis dans un répertoire culturellement construit et accepté dans une société donnée. Les variations possibles de ces deux grandeurs organisatrices de la musique sont nombreuses, certes, mais pas infinies, car aux bornes de ces variations communément admissibles se trouve ce qui n'est reconnu que comme bruit. C'est une singularité propre à la musique que cette nécessité d'ordre. Il y a quelque chose de spontanément instituant dans la musique. La musique ordonne à ses praticiens de se plier à cette obligation, à défaut de quoi, ce qu'ils font ne serait plus de la musique mais simplement du bruit ainsi qu'ils le reconnaitraient eux-mêmes.
D'autres formes d'art n'ont pas ces limites et cette dimension instituante quasi transcendantale. En arts visuels, il n'y a aucune limite à l'agencement le plus novateur et extravagant de couleurs et de formes. Il suffit que l'œuvre soit présentée comme telle pour que des spectateurs la reconnaissent ainsi et exercent leur jugement esthétique sur elle. Monter sur une scène et ouvrir le rideau, peu importe ce qui va s'y passer, peut - même totalement dépourvu de qualités esthétique et d'intérêt - se ranger dans la catégorie des arts de la scène. La rupture de cette convention ne fait pas autre chose de ce qui se passe sur la scène, elle en fait simplement un espace aussi banal qu'un autre, un espace de non-spectacle.
La musique, en revanche, si elle se désorganise, se transforme en bruit ou éventuellement en silence, durée en attente d'être rompue par une reprise soit de la musique, soit du bruit.
On peut donc considérer que la musique agit. A partir du moment où on décide d'en faire, c'est la musique elle-même qui nous fait considérer qu'elle en est, et qui nous impose ses règles pour perdurer, à défaut de quoi, elle s'efface et disparait, transformée en bruit. Ainsi, nous n'en sommes pas maîtres, nous la servons, même si c'est une servitude volontaire. A bien des égards, nous vivons la musique comme nous vivons le langage. Ce dernier nous dépasse, il préexiste à chacun de nous dans sa propre culture, et pour l'utiliser, il nous faut obéir à ses règles tout en nous montrant créatif car le psittacisme n'est pas langage. A ce titre, musique et langage sont des institutions.
Ainsi quand un pédagogue, un éducateur, propose à une ou plusieurs personnes de participer à une séance dont le but est de "faire de la musique", il s'adjoint et il va même devoir collaborer avec la force instituante de la musique qu'il a convoquée. S'il veut qu'il y ait musique, il lui faut tout mettre en œuvre pour la faire advenir à travers la production sonore du groupe et en même temps qu'il fait ce nécessaire, il lui faut se retirer pour que ce soit la musique, le sentiment et le vécu musical de chacun, qui mette de l'ordre dans les sons produits pour que chacun des protagonistes y reconnaisse qu'il y a musique. L'éducateur doit se soumettre à cette nécessité de lâcher-prise à moins de quoi ce n'est pas la musique du groupe qui sera produite, mais tout au plus sa musique personnelle s'il est parvenu à assujettir les participants au point d'en faire de simples objets sonores, dépourvus de volonté musicale créative.
Concrètement, cela rend vaine et inutile toute forme de contrainte, d'injonction faite à autrui pour qu'il se saisisse d'un instrument et produise avec un bruit à la demande. Il est impératif de s'assurer préalablement que cette personne soit dans des conditions propres à faire advenir en elle l'intention de faire de la musique, de faire ce qu'elle reconnaitra pour de la musique, afin que la force organisatrice de la musique agisse sur elle, ou en elle, et en fasse une personne musicienne. Sinon, elle n'est qu'un instrument soumis à la volonté organisatrice d'un tiers.
On devrait donc pouvoir repérer et observer les moments discrets où une personne passe des mains de l'autorité organisatrice éducative ou sociale à celles de l'autorité organisatrice de la musique qui lui donne l'élan nécessaire pour agir en personne musicienne autodéterminée. Le moment discret où ses comportements qui sont déterminés par ses interactions avec un contexte social modelé par l'éducateur passent à des comportements orientés par la musique.
Si cela est observable, alors, on aura compris ce que la musique nous fait, ce que la musique leur fait et comment et pourquoi celle-ci agit de manière parfois aussi positivement remarquable sur les comportements troublants. Et pourquoi elle est une alliée de valeur pour l'éducation. En effet, elle fait ce que d'autres dispositifs éducatifs ne parviennent pas à faire : elle institue tout en émancipant le sujet de l'éducateur lui-même. Cela expliquerait aussi pourquoi une action éducative directe sur les personnes ne produit pas beaucoup de résultats, sauf par la contrainte ou la séduction, c’est-à-dire finalement la manipulation et l'assujettissement; il faut introduire au cœur de l'action éducative une activité instituante telle que la musique en a le potentiel.
D'autres activités artistiques auraient peut-être aussi ce genre de qualité, mais cela me parait moins net… ou peut-être simplement n'en ai-je pas assez fait l'expérience."
mardi 23 janvier 2024
ça peut servir : liste de vérification avant dépôt d’un mémoire
FORME
· L’orthographe a été vérifiée minutieusement (Antidote, relecteur…).
· La « feuille de style » recommandée a été utilisée (https://guidemt.uqam.ca/gabarit-et-mise-en-page/ ).
· Le sommaire forme un texte cohérent annonçant clairement au lecteur le plan du mémoire et son contenu.
· Le sommaire est structuré selon l’une des propositions du guide https://www.maitrise-education.uqam.ca/wp-content/uploads/sites/110/Guide_maitrise_EFS-EFA_intervention_aout-2019.pdf
· La bibliographie, générée en fin de processus d’écriture est aux normes recommandées par l’UQAM. (Attention, les logiciels de bibliographie ne donnent pas toujours une présentation exactement conforme. Il faut vérifier et parfois faire quelques corrections « à la main ».) La bibliographie comporte au moins tous les auteurs et textes cités dans le mémoire, plus des lectures complémentaires réalisées.
· Les normes de citations sont respectées et ne prêtent pas le flanc à un soupçon de plagiat. https://infosphere.uqam.ca/rediger-un-travail/eviter-plagiat/
· Si le « nous » de modestie a été choisi, il n’alourdit pas le texte.
· Si le « je » a été choisi, il est en cohérence avec l’expression de la positionnalité.
· Les principes d’une écriture épicène ont été utilisés avec discernement et cohérence. https://services-medias.uqam.ca/media/uploads/sites/23/2021/11/22154820/guide-communication-inclusive_uq-2021.pdf
FOND
· Si c’est un rapport final : tous les commentaires donnés par le jury lors de la présentation précédente ont été pris en considération.
· Tous les commentaires proposés par la direction de recherche ont été pris en considération. (Relire les notes prises lors des rendez-vous et les commentaires en marge des différentes versions du travail.)
· Les affirmations font l’objet d’une référence bibliographique pertinente (récente s’il s’agit d’une donnée concernant une situation actuelle ; d’origine ou située dans son évolution historique s’il s’agit d’un concept, d’une notion.)
· Le vocabulaire technique choisi en fonction de l’épistémologie est cohérent. (Exemple : les types de catégorisations telles que celles issues de la terminologie bio-médicale ne sont pas mélangées avec celles issues du militantisme émancipateur ou de la sociologie critique. S’il le faut, préciser les raisons des choix opérés.)
· Le contenu d’un paragraphe et ce qu’annonce son titre ou son sous-titre sont cohérents.
· Il y a en début et fin de paragraphe, chapitre, partie, un élément de liaison entre ce qui précède et ce qui suit. Exemple : une phrase qui conclut et annonce la nécessité logique de ce qui suit + Une phrase introductive de la partie suivante.
· Un plan général est donné en début de document. Il est ensuite détaillé pour ce qui concerne chaque partie. (Cela est énoncé en termes de contenu heuristiques : On comprend à la lecture ce dont il sera question)
· La problématique part d’une situation générale et aboutit à la définition d’un problème à résoudre, sous forme d’objectif(s) de recherche (ce que la recherche devra être en mesure d’établir) et de question(s) de recherche(s) qui trouveront leur réponse dans la discussion suivant l’analyse des données et les résultats produits par celle-ci.)
· La partie conceptuelle établit les définitions retenues pour les termes techniques essentiels figurant en général dans le titre de la recherche et/ou dans l’objectif de recherche et la (ou les) questions. Ce sont les termes qui seront employés comme « outils » d’analyse des données.
· La méthodologie est réaliste. Elle permettra d’obtenir des données dont l’analyse permettra de répondre à la question de recherche.
· L’analyse des données et les résultats s’en tiennent à ce qui a été collecté.
· La discussion met en dialogue les résultats obtenus avec les éléments exposés dans la partie conceptuelle. Elle permet une relecture critique de ces derniers en montrant dans quelle mesure la présente recherche les confirme, les infirme, les module, les nuance, les prolonge, etc. (Dans le cas d’un essai présentant un projet de recherche, la rubrique « résultats attendus » propose des hypothèses minutieusement justifiées de réponses aux questions de recherche et les met en discussion critique avec la documentation.)
· La conclusion répond avec netteté à la question de recherche et indique des limites et des ouvertures possibles pour une poursuite de la recherche.