
Le PPT du déroulement :
Le blog de Jean Horvais (Professeur, département d'éducation et de formation spécialisées à l'Université du Québec À Montréal) parce que "... le plus beau métier du monde, après le métier de parent (et d'ailleurs c'est le métier le plus apparenté au métier de parent), c'est le métier de maître d'école..." Charles Péguy ------ Ne supra crepidam sutor iudicaret ! ------
Autisme, déficience intellectuelle : la parole des personnes concernées sur leurs parcours de formation et d’apprentissage
Cours donné en collaboration avec des personnes ayant reçu un diagnostic de DI ou d’autisme
Un cours plein d'I.A. :
Intelligence Accessible
Interactions Authentiques
Imagination Artistique
Inclusif Au bout' !
Public visé :
Il s'agit d'un cours donnant l'occasion d'une rencontre de partage des savoirs entre personnes étudiantes de 2ème cycle en EFS - essentiellement du programme d'attache 3170 - et des personnes ayant reçu un diagnostic de déficience intellectuelle et/ou d'autisme,. Ces personnes, actives au sein d'un organisme communautaire où elles pratiquent les arts, sont dénommées "personnes expertes" dans le texte eu égard à leur expérience de vie et à leur participation à un processus d'élaboration des connaissances qu'elles seront amenées à partager avec les personnes étudiantes lors des séances de ce cours.
Objectifs :
Le cours vise donc à favoriser la connaissance et la compréhension des parcours de formation et d'apprentissage des personnes expertes à travers leurs expériences et leurs attentes afin d'y repérer ce qui serait propre à enrichir et améliorer l'offre éducative concernant ces publics aussi bien en milieu scolaire que tout au long de la vie, et ce, dans une perspective inclusive.
Se fondant sur un objectif de développement de l'agentivité des personnes minorisées, il vise aussi à permettre aux personnes expertes d'acquérir des compétences en intervention de formation afin d'améliorer leur capacité à communiquer leur expertise (en référence la perspective d'éducation inclusive à l'UQAM)
Modalités :
Le cours de 45 heures comporte :
Contenu et dispositif pédagogique :
Chaque thème sera abordé sous les angles suivants : parcours d’apprentissages, intérêts, usages et pratiques actuelles
Voici quelques thèmes possibles :
Sur chaque thème, il y a deux séances :
Budget :
Une rémunération est prévue pour les personnes expertes sur la base de ce qui est habituellement versé par l’organisme lorsque ses participants réalisent une activité de travail.
VOIR SUR LE SITE DE L'UQAM : https://etudier.uqam.ca/programme?code=3170#bloc_cours
PENSEZ A LA FORMULE ETUDIANTS LIBRES et AUDITEURS : https://etudier.uqam.ca/etudiants-libres/etudiants-libres-auditeurs-0
Le plan de cours officiel : https://docs.google.com/document/d/1Bora8Vmp7UiG8ZiF1nU16jlC6XI_0YD4/edit?usp=sharing&ouid=117230271648326503904&rtpof=true&sd=true
Une séance du cours ASS712B à l'écomusée du fier monde dans le cadre de l'exposition D'un oeil différent, pour parler d'art, et plus précisément : "Se développer comme artiste". Les personnes expertes et les étudiantes ont discuté avec le public sur la base des questions présentées dans le document suivant :
Les personnes étudiantes de ce cours sont venues nous prêter main forte avec une belle idée de création collective à laquelle des enfants d'une école du quartier ont été associés. Beaucoup de belles rencontres et de créativité partagée avec les artistes des organismes partenaires de DOD. C'est aussi une belle occasion pour le cinéaste Helgi Piccinin de capter des images pour le film documentaire sur DOD qu'il prépare. (projet à suivre !)
Lors de cette rencontre conjointe du Réseau des Ecoles Publiques Alternatives du Québec, on a célébré les 50 ans de l'école Jonathan.
A cette occasion, un podcast auquel j'ai eu le plaisir de participer aux côtés du porte-parole du REPAQ, Pierre Chénier a été enregistré par un duo dynamique de parents. En voici la présentation sur Spotify :
La conversation aborde également les défis de l'éducation publique en général, y compris les problèmes de pénurie de personnel, la démission des jeunes enseignants, et le manque de ressources. Est-ce que les écoles alternatives font face aux mêmes problèmes? Est-ce que ces modèles pourraient offrir des pistes de solution? Est-ce que les décideurs du monde de l'éducation sont à l'écoute? Les membres du réseau scolaire alternatif devraient-ils se transformer en missionnaire pour propager leur vision qui semble avoir la curieuse tendance de rendre les gens qui y évoluent plus heureux? Nous n'avons pas toutes les réponses à ces questions, mais ce fut très agréable d'en discuter avec le publique qui était présent.
00:00 Introduction et Présentation des Invités
01:48 Historique et Mission du Réseau des Écoles Alternatives
06:47 Défis Actuels de l'École Publique et Comparaison avec l'École Alternative
10:51 Ressources et Soutien dans les Écoles Alternatives
15:35 Modèle d'Éducation et Pédagogie Alternative
24:51 Relations avec le Gouvernement et Financement
32:15 Des écoles secondaire alternatives
37:42 Conclusion et Réflexions Finales"
Jean Horvais Professeur, Université du Québec à Montréal
Hélène Duval Professeure associée, Université du Québec à Montréal
Laurence Sylvestre Professeure, Université du Québec à Montréal
Avec la collaboration de Sylvie Trudelle Agente de recherche, Université du Québec à Montréal Sophie Levasseur Assistante de recherche, Université du Québec à Montréal
L’article présente les résultats d’une recherche qualitative partenariale de type exploratoire menée en 2020-2022 avec 16 enseignantes et enseignants spécialistes des quatre disciplines artistiques (art dramatique, arts plastiques, danse et musique) enseignées dans les écoles du Québec. L’objectif était de développer de nouveaux savoirs issus de pratiques pédagogiques relatives à l’éducation inclusive en enseignement des arts, aux niveaux primaire et secondaire, en temps de pandémie. L’étude impliquait une équipe multidisciplinaire de recherche de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) comme partenaire, ainsi que des conseillères et conseillers pédagogiques. Les méthodes d’entretiens individuels et de sous-groupes ainsi que l’analyse de six projets artistiques révèlent les obstacles rencontrés, mais aussi les opportunités créatives qui ont permis de les contourner. Les résultats mettent en lumière de quelle manière la perspective de l’éducation inclusive a été prise en compte et comment elle peut constituer un levier pour enrichir les pratiques d’enseignement des arts au-delà du contexte pandémique.
Diffusion numérique : 7 janvier 2025
C'est vrai que... vu de même...🤯 🤔 😵💫 🧐... mais bon... ne le répétez pas !
"On avait embauché ces enfants sur la base de leurs compétences rares et
particulières. Pour mieux souligner leur qualité, ils avaient été
affectés à des classes spéciales, dites « d’adaptation scolaire » car on
comptait sur leurs compétences exceptionnelles pour ordonner le travail
d’un nombre considérable d’adultes impropres à tout autre emploi en
raison de leur inaptitude à se laisser gouverner par une grande quantité
d’enfants dociles et véloces dans l’apprentissage. Le repérage des
enfants extraordinaires était réalisé le plus précocement possible. Il
s’agissait de n’en laisser perdre aucun tant leur précieuse rareté en
faisait l’inestimable prix. A cette fin, des spécialistes avaient
élaboré des tests extrêmement sophistiqués pour en assurer la détection.
Ils administraient ces tests avec diligence sur la plus large
population infantile possible. Ces spécialistes étaient recrutés sur la
base d’une docte ignorance qui ne leur laissait pas de repos au sujet
des raisons pour lesquelles ceux qu’ils étaient chargés de rechercher
semblaient si extraordinaires. Ainsi, ils ne se lassaient pas de
supputer et d’élaborer des tests de sélection des meilleurs éléments et
de proposer pour les éduquer une diversité foisonnante de méthodes dont
la mystagogie mystifiait toujours plus un public avide de science. Vint
un temps où grâce à ces spécialistes on parvint à embaucher 20% environ
de la population enfantine pour assurer du travail à 30% de la
population enseignante.
Ces enfants particulièrement doués pour
organiser le travail d’adultes qui sans eux auraient sombré dans le
désœuvrement le plus fâcheux opéraient sans l’apparence d’aucune
concertation préalable - encore que cette affirmation puisse être
discutée - et avaient ainsi ordonné que fut mise à leur service
différentes catégories de personnel. Leurs parents, bien que bénévoles,
étaient la première catégorie d’adultes mise en servitude. Le sommeil
de ces derniers, leurs activités diurnes, leurs relations sociales, leur
carrière professionnelle étaient déterminés par les exigences de leurs
jeunes enfants-patrons. Souvent au bord de l’épuisement, il leur fallait
donc une grande quantité de professionnels adjoints, aux fonctions
variées, pour exécuter le programme commandé par les enfants.
Les
enseignantes ensuite étaient tellement mobilisées et éblouies par les
compétences en inventivité comportementale de ces enfants qu'on avait eu
soin de leur adjoindre de nombreux personnels chargés de "donner des
services" comme on disait alors. Ce personnel ancillaire s'épuisait à
déchiffrer les initiatives créatives des enfants afin de leur offrir en
échange une inépuisable batterie de protocoles en tout genres, qui, s'il
ne parvenait pas à endiguer la créativité comportementale de ces
derniers, leur permettait de se perfectionner dans l'art de surprendre
toujours plus ces adultes dévoués.
Plus bas dans la hiérarchie
venaient un nombreux aréopage de personnels détenus dans des bureaux aux
éclairages blafards, blasés par la vacuité de leur action, mais qui
tentaient contre toute raison de se faire une place reconnue en
désorganisant et réorganisant sans cesse le système des places
attribuées à ces enfants extraordinaires. Ils construisaient pour cela
des dispositifs sans cesse plus sophistiqués et déroutants, parfois
spectaculairement dispendieux pour être médiatiquement visibles, mais le
plus souvent, ils se montraient d'une ignoble pingrerie qui avait pour
résultat d'augmenter le nombre d'enfants troublants embauchés dans cet
étonnant projet de société.
Et pendant ce temps, ces enfants
indignes et ingrats, absolument imperméables aux bons soins qu'on avait
pour eux, continuaient sans vergogne à se vautrer avec bonheur dans leur
ignorance de la valeur de l'argent, de l'épargne, du travail, de la
hiérarchie. Ils constituaient au nez et à la barbe de l'ensemble du
corps social astreint au labeur, une aristocratie qui vivaient aux
dépens de celui-ci, dans une insouciance qui ne les faisaient même pas
sentir coupables. C'est assez dire la puissance de leur position
éminente dans la société d'alors.
Gageons que ce règne indolent ne
durera pas toujours et qu'on saura bientôt renverser les choses et tirer
profit de l'inventivité et de la diversité de ces êtres d'exception
afin d'enrichir le corps social de leurs nombreux talents ignorés et
inexploités. Ils pourront ainsi contribuer avec fierté et en toute
équité, selon la diversité de leurs talents et désirs au développement
d'une société inclusive."